Alors que les tensions persistent en Afrique de l’Ouest, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a lancé un appel vibrant à la reprise du dialogue entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette initiative intervient dans un contexte régional marqué par le retrait récent du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation ouest africaine.
Crise ouest-africaine : l’ONU plaide pour une coopération entre l’AES et la CEDEAO malgré les tensions
Au cours d’une rencontre avec le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga vendredi, Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a souligné l’importance d’établir un cadre de coopération entre les deux organisations. « Nous respectons le droit des pays à s’unir autour de leurs intérêts communs« , a fait savoir l’émissaire du patron de l’ONU.
Cet appel de l’ONU intervient alors que la CEDEAO a choisi de maintenir les droits fondamentaux des citoyens des trois États, notamment la libre circulation des personnes et des biens, « dans un esprit de solidarité régionale ». Une structure spéciale sera mise en place pour gérer les relations futures avec ces pays.
De son côté, l’AES avait déjà annoncé l’ouverture de ses frontières aux ressortissants de la CEDEAO, tout en se réservant le droit de refuser l’accès aux personnes jugées « indésirables ».
Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dirigés par des régimes militaires, avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO le 28 janvier 2024, accusant l’organisation d’être manipulée par la France et critiquant son manque d’efficacité face aux défis sécuritaires.
L’ONU, consciente des enjeux de cette crise régionale, insiste sur la nécessité de maintenir un dialogue constructif entre l’AES et la CEDEAO afin de préserver la stabilité et la sécurité en Afrique de l’Ouest.