Dans la région de Ménaka, située à l’extrême nord du Mali, le gouverneur a pris une décision radicale. Ce dernier a menacé de suspendre les salaires des enseignants qui n’ont pas rejoint leurs postes. Cette mesure, qui prendra effet le 1er avril 2025, concerne 151 enseignants officiellement affectés à l’Académie d’enseignement de Ménaka.
Crise de l’éducation à Ménaka au Mali : le gouverneur menace de suspendre les salaires des enseignants absents
Après plusieurs avertissements restés sans effet, le gouvernorat a décidé de passer à la vitesse supérieure en publiant les noms des enseignants susceptibles d’être sanctionnés. Ils sont donc 151 enseignants au total concernés par cette décision du gouverneur de ladite région du Mali. En effet, ces derniers refusent de regagner leurs postes en raison de l’insécurité qui règne dans la région, marquée par la présence de groupes armés terroristes hostiles à l’enseignement occidental.
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La ville de Ménaka vit sous la menace constante des attaques terroristes, ce qui dissuade les enseignants de reprendre leurs fonctions. Depuis le début de la crise en 2012, les enseignants ont payé un lourd tribut, victimes d’attaques et de violences. Cette situation a entraîné la fermeture de nombreuses écoles dans le nord et le centre du pays.
L’éducation en péril dans le nord du Mali
La décision du gouverneur de Ménaka fait ressortie la crise profonde qui secoue le système éducatif dans le nord du Mali. L’insécurité, les menaces et les violences ont des conséquences désastreuses sur l’accès à l’éducation pour les enfants de la région.