Le Mali a franchi un pas décisif dans sa politique régionale en ratifiant le traité de création de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette décision, prise vendredi 1ᵉʳ novembre 2024 en séance plénière du Conseil national de transition (CNT), marque une étape historique pour le pays et renforce son alliance avec le Burkina Faso et le Niger.
Naissance d’une nouvelle entité régionale : le Mali ratifie le traité de la Confédération du Sahel
Le Mali est désormais membre à part entière de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les députés ont marqué leur accord en adoptant à l’unanimité la loi de ratification du traité portant création de la Confédération des États du Sahel. En effet, cette ratification s’inscrit pleinement dans les valeurs constitutionnelles du Mali et répond aux aspirations profondes des populations sahéliennes.
Selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, il s’agit d’une étape d’historique et importante. Car, elle participe au renforcement de la coopération régionale face aux défis sécuritaires et de développement auxquels la région est confrontée.
La présidence inaugurale de la Confédération a été confiée au général d’armée Assimi Goïta, président de la transition malienne, témoignant ainsi du rôle central joué par le Mali dans ce nouveau projet.
Annoncée en juillet dernier, la Confédération des États du Sahel (AES) vise à renforcer la coopération entre les trois pays membres (Burkina Faso, Mali et Niger) dans les domaines de la défense, de la sécurité, de la diplomatie et du développement. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les chefs d’État de ces trois pays, tous militaires, ont décidé de prendre leur destin en main en se retirant des organisations régionales traditionnelles, notamment de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les dirigeants de la CEDEAO ont d’ailleurs tenté de négocier avec les trois pays pour les dissuader de quitter l’organisation. À cet effet, les présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et togolais Faure Gnassingbé ont été désignés pour assurer les négociations. Cependant, les divergences de vues sur les questions de gouvernance et de sécurité semblent insurmontables.
Tout compte fait, le succès de la Confédération de l’AES va dépendre de sa capacité à répondre aux attentes des populations, à renforcer la coopération entre les États membres et à faire face aux défis communs auxquels la région est confrontée comme la lutte antiterroriste.