L’entreprise française Idemia a démenti le piratage de son système par le Mali. Les autorités maliennes avaient affirmé quelques jours plutôt que des experts locaux ont pu récupérer les données électorales du pays en faisant irruption dans le système de ladite entreprise avec qui ils sont en conflit.
Idemia réfute tout piratage par le Mali
Les militaires au pouvoir au Mali ont célébré avec tapage médiatique le supposé piratage d’Idemia par une équipe d’expert locaux. Ceux-ci ont été même distingués et salués par Assimi Goïta. Mais une déclaration de l’entreprise vient mettre en doute cette sortie des autorités maliennes.
Dans une déclaration transmise à RFI, l’entreprise française fait savoir que : « le ministère malien de l’Administration territoriale a toujours joui de l’usage du système et de ses données, et ce, depuis la fin des prestations contractuelles du groupe Idemia ».
Toutes les données sont stockées sur les serveurs dans des locaux administratifs sous la responsabilité des services affiliés au ministère, dont les agents bénéficiaient de tous les accès.
Idemia
Les précisions de l’entreprise française sous-entendent que l’administration malienne détenait bel et bien les accès aux données. Il n’y aurait donc pas eu besoin d’un piratage pour les données brandies comme un trophée de guerre.
Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette nouvelle sortie de l’entreprise. Il s’agit d’un nouvel épisode du bras de fer qui oppose les deux parties.