Dans un bras de fer qui a duré plusieurs semaines, le Mali a réussi à imposer sa loi à la multinationale minière canadienne Barrick Gold Corporation. Face à la détermination de Bamako à réformer son secteur minier et à récupérer une part plus importante de ses richesses naturelles, le géant canadien a dû céder. Cette victoire est un tournant majeur dans les relations entre l’État malien et les compagnies minières internationales.
Le Mali contraint Barrick Gold à se conformer au nouveau code minier
Le colonel Assimi Goïta vient d’obtenir une victoire sur le géant canadien Barrick Gold Corporation. En effet, le conflit a éclaté à la suite de l’adoption par le Mali d’un nouveau code minier, plus favorable aux intérêts nationaux. Ce texte de loi, fruit d’un long processus de négociations et d’un audit révélateur des pertes subies par l’État, visait à mettre fin aux pratiques opaques et aux avantages fiscaux excessifs dont bénéficiaient les entreprises minières.
Barrick Gold, qui exploite l’un des plus grands complexes aurifères de ce pays sahélien, s’est initialement opposée à ces nouvelles règles, pointant du doigt la rétroactivité de la loi. Une situation qui a conduit à une crise diplomatique et à des tensions sociales, culminant avec l’arrestation de plusieurs employés de la compagnie.
Ainsi, face à la fermeté des autorités maliennes et à l’appui de l’opinion publique, Barrick Gold a finalement dû capituler. La multinationale a accepté de se conformer au nouveau code minier et de verser des pénalités financières considérables à l’État. Les employés de cette compagnie minière ont également été libérés.
Cette victoire du Mali est un signal fort envoyé aux autres compagnies minières opérant sur son territoire. Elle démontre la volonté de Bamako de reprendre le contrôle de ses ressources naturelles et de les mettre au service du développement du pays. Il reste toutefois de nombreux défis à relever, notamment en matière de transparence, de bonne gouvernance et de partage équitable des bénéfices.