Au Mali, cinq combattants du Front de Libération de l’Azawad (FLA) ont décidé de remettre leurs armes aux forces armées dans la 5e région militaire, sous l’autorité du colonel Seydou Bassirou Niangado. L’événement, qui s’est déroulé dimanche dernier en présence de plusieurs responsables militaires et civils, a été présenté par l’armée comme une reddition.
Reddition ou vol ? Le FLA et l’armée malienne s’opposent sur la version des faits
Selon l’armée malienne, les cinq hommes membres du mouvement rebelle Front de Libération de l’Azawad (FLA) ont volontairement déposé les armes, comprenant un véhicule 4×4, une mitrailleuse 12,7 mm, un PKM et plusieurs fusils AK-47. Le colonel Niangado a salué cette initiative, qualifiant les combattants de « frères égarés » ayant choisi de « regagner la République ». Il a également appelé d’autres membres du FLA à suivre cet exemple, insistant sur la nécessité de la paix et de la cohésion nationale.
Cependant, le FLA a rapidement réagi en contestant cette version des faits. Dans un communiqué publié le 19 février, le mouvement rebelle affirme qu’il ne s’agit pas d’une reddition, mais d’un « vol orchestré ». Selon cette déclaration, quatre de ses membres auraient profité d’une permission pour s’emparer d’un véhicule et de son armement avant de se rendre aux autorités du Mali en échange d’une compensation financière. Le FLA dénonce une « mise en scène communicationnelle » des autorités maliennes et promet de poursuivre les auteurs de cet « abus de confiance ».
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l’armée malienne et les groupes séparatistes, alors que les affrontements se sont intensifiés dans le nord du pays. L’armée a repris le contrôle de la ville de Kidal lors d’un farouche combat au nord du pays. Et depuis, les tensions se multiplient mais les forces de défense se disent prêts à poursuivre la lutte pour la préservation de l’intégrité du territoire national.