John Dramani Mahama, président ghanéen, intensifie ses efforts diplomatiques. Après une tournée dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), il s’est entretenu avec le président nigérian Bola Ahmed Tinubu à Abuja. Cette rencontre vise à redéfinir les relations entre la CEDEAO et l’AES, dans un contexte régional tendu.
Renforcement de la CEDEAO et coopération régionale
De retour d’une visite de travail au Nigeria, le président ghanéen John Dramani Mahama poursuit ses efforts pour redéfinir les relations entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES). Après avoir rencontré les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso, il s’est entretenu, jeudi, avec son homologue nigérian Bola Ahmed Tinubu à Abuja.
Mahama a déclaré, à son retour, avoir eu des discussions approfondies avec Tinubu. Ils ont parlé du renforcement de la CEDEAO et de l’amélioration de l’intégration économique. Il a également insisté sur la nécessité d’une collaboration accrue face à la menace terroriste. Un défi majeur pour la sous-région. « J’ai exprimé ma gratitude pour sa présence à mon investiture en tant qu’invité spécial d’honneur – un témoignage du lien fort entre le Ghana et le Nigeria », a-t-il souligné. Cette rencontre intervient après une série d’entretiens entre Mahama et les chefs d’État du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Les trois pays ont officialisé leur sortie de la CEDEAO en janvier dernier. Lors de cette tournée, Mahama avait plaidé pour la mise en place de relations « bien décentes » entre l’AES et la CEDEAO. Il avait aussi conclu plusieurs accords bilatéraux, notamment sur l’énergie, les infrastructures et la coopération sécuritaire.
En informant Tinubu de ses discussions avec les dirigeants du Sahel, Mahama tente de repositionner le Ghana comme un acteur clé du dialogue entre l’AES et la CEDEAO. Son objectif affiché : éviter une fracture définitive et encourager des mécanismes de coopération entre les deux blocs.
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Un dialogue nécessaire pour la stabilité
Le président Mahama, avec cette série de rencontres, montre une volonté ferme d’œuvrer pour la stabilité régionale. Il cherche à construire des ponts entre les nations, malgré les divergences politiques. Il est essentiel de maintenir un dialogue ouvert pour éviter une escalade des tensions. La collaboration sur les questions de sécurité reste une priorité absolue. La menace terroriste ne connaît pas de frontières et exige une réponse collective. Les défis économiques nécessitent également une action concertée pour favoriser le développement de la région.
Le président ghanéen insiste sur l’importance de l’intégration économique. Il souligne que la prospérité de la région dépend de la coopération entre les pays. Il souhaite renforcer les liens commerciaux et les investissements entre les États membres de la CEDEAO. Il croit en un avenir où la région sera un espace de paix et de prospérité pour tous.