Le Parlement malgache a approuvé une loi autorisant la castration chimique et chirurgicale des personnes reconnues coupables de viol sur mineur. Cette mesure controversée vise à lutter contre la « culture du viol » à travers le pays.
Madagascar, la castration bientôt imposée aux violeurs d’enfants
Le Parlement de Madagascar a voté en faveur d’une loi controversée autorisant la castration chimique et chirurgicale des violeurs d’enfants, dans le but de lutter contre la hausse préoccupante des cas de viol sur mineur dans le pays. Cette mesure, proposée par le gouvernement du président Andry Rajoelina, a été approuvée malgré les critiques internationales et nationales.
Selon les statistiques officielles, en 2023, 600 cas de viols d’enfants ont été enregistrés à Madagascar, avec 133 cas signalés en janvier de cette année seulement. Cependant, des organisations non gouvernementales estiment que le nombre réel de cas est probablement beaucoup plus élevé en raison du tabou entourant les abus sexuels et du manque de confiance dans le système judiciaire.
La nouvelle loi prévoit des peines sévères pour les auteurs de viol sur mineur, avec la castration chirurgicale obligatoire pour les violeurs d’enfants de moins de 10 ans, et des options de castration chimique ou chirurgicale pour les cas impliquant des enfants âgés de 10 à 17 ans. En outre, les contrevenants risquent la prison à vie.
Les partisans de la loi soutiennent qu’elle est nécessaire pour dissuader les agresseurs potentiels et mettre fin à la « culture du viol » qui persiste à Madagascar. Jessica Lolonirina Nivoseheno, du groupe Women Break the Silence, affirme que la nouvelle loi constitue un progrès dans la lutte contre les violences sexuelles, mais souligne également l’importance de sensibiliser le public à cette mesure dissuasive.
Cependant, des voix critiques, telles qu’Amnesty International, condamnent la loi comme étant contraire aux principes des droits de l’homme, soulignant que le système judiciaire malgache manque de transparence et de fiabilité, ce qui pourrait entraîner des erreurs judiciaires irréparables.