En Centrafrique, plus de sept cent (700) dossiers criminels sont traités l’année passée. Ce chiffre est annoncé par Faustin-Archange Touadéra ce 12 juillet 2024, lors de la rentrée judicaire à Bangui. Le Président Centrafricain encourage ainsi, « les acteurs judicaires pour les efforts et sacrifices consentis au cours de l’année judicaire écoulée ».
Il a insisté sur cet encouragement car selon lui, il tient « à faire de la justice le véritable socle de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale » en Centrafrique. Ces principes constituent selon Faustin-Archange Touadéra, un « gage du développement » de la Centrafrique.
Faustin-Archange Touadéra explique aussi, que c’est pour cette raison énoncée, que « le peuple centrafricain place en effet un grand espoir en la justice pour assurer avec efficacité, la lutte contre l’impunité ». Cet espoir s’étend aussi, à la lutte contre « la corruption et les infractions assimilées mais surtout, pour garantir le respect des Droits Humains » en Centrafrique, a indiqué le Président Centrafricain.
Faustin-Archange Touadéra, a aussi plaidé pour une indépendance effective de la justice. Cette indépendance explique le Président Centrafricain, éviterait que certains Magistrats ne tombent « sous les pressions et interventions intempestives dans les dossiers judiciaires exercées par leur hiérarchie ». En somme, il va veiller à ce que « les affaires judicaires ne soient traitées uniquement que par les Cours et les tribunaux » en Centrafrique.
En vue de renforcer les mesures visant l’assainissement managérial de la justice, Faustin- Archange Touadéra va militer pour l’adoption par l’Assemblée Nationale, du projet de loi portant « Code d’Ethique et de Déontologie des acteurs judicaires » en Centrafrique. Il estime que ce Code pourrait, « encadrer plus efficacement l’exercice des différentes activités professionnelles dans le secteur au profit de l’Etat de droit » en Centrafrique.
En ce qui concerne les bonnes pratiques en milieu judicaire, Faustin-Archange Touadéra, se félicite des résultats de l’organisation de la première Conférence des Magistrats du Ministère public en Centrafrique. Il demande ainsi à la justice, « de prendre les mesures idoines en vue d’institutionnaliser cette conférence des Magistrats du Ministère Public » en Centrafrique.
S’agissant toujours de cette Conférence des Magistrats du Ministère Public, Faustin-Archange Touadéra estime, qu’elle constitue un outil pour « pérenniser les échanges d’expériences entre acteurs du sous-secteur ». Elle constitue en parallèle, un autre « outil d’évaluation du chemin parcouru chaque année judiciaire par l’identification des forces et faiblesses des actions menées et la formulation de nouvelles politiques pénales » en Centrafrique, a expliqué Faustin-Archange Touadéra.
En Centrafrique, il faut savoir que la rentrée judicaire est annuelle. Et comme l’avait rappelé Faustin-Archange Touadéra, elle constitue l’occasion d’échanger sur les réalisations, les faiblesses et les perspectives en milieu judicaire. C’est aussi l’occasion, « d’aborder certaines problématiques qui touchent au bon fonctionnement de la justice et à l’amélioration des conditions de travail » des Magistrats, a spécifié Faustin-Archange Touadéra.