Une journée après la levée de la mesure portant suspension des importations vers le Niger via le Port autonome de Cotonou, la réplique de Niamey ne s’est pas fait attendre. C’est travers un communiqué publié ce jeudi par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Le Niger appelle ses opérateurs économiques à utiliser d’autres ports que celui de Cotonou
Sans pourtant commenter la décision du Port autonome de Cotonou, le Niger, à travers la Chambre de commerce et d’industrie a appelé les opérateurs économiques à rester vigilants. « Les autres sanctions de la CEDEAO, dont la fermeture des frontières, demeurent.
Le Niger continue d’utiliser d’autres ports et corridors pour son approvisionnement, dans le respect de sa souveraineté. La mobilisation se poursuit face aux mesures injustes visant à isoler le pays », a poursuivi la chambre du commerce et d’industrie du Niger.
Le Port de Cotonou lève sa suspension
Dans une note publiée mercredi 27 décembre, la direction du Port automne de Cotonou a annoncé la levée de la mesure portant suspensions des importations des marchandises vers le Niger. Le PAC a justifié sa décision par « l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou, notamment la réduction du taux de congestion ».
Si l’on évoque des raisons techniques pour justifier la décision, son timing fait penser à une conséquence des sanctions de la Cédéao. Et comme par hasard, la décision du port coïncide avec le changement de ton du gouvernement du Bénin sur la situation politique au Niger.
Patrice Talon se dit désormais ouvert au dialogue avec les putschistes Nigériens. Mais comme ses pairs de la Cédéao, il faut que le CNSP donne des gages de dialogue dont notamment la libération du président Mohamed Bazoum.