Selon Action Contre la Faim France (ACF), 64% des Centrafricains n’ont pas un accès à l’eau potable. Un chiffre qui place la Centrafrique, en 2e place du classement des pays ayant moins accès à l’eau potable dans le monde.
Action Contre la Faim a publié la liste de ces 5 pays qui souffrent le plus du manque de l’eau potable, le 22 mars 2024. Cette liste est sortie, en marge de la célébration de la journée mondiale de l’eau.
Dans une communication faite sur son site, Action Contre la Faim explique que l’eau, occupe « une place très importante dans la lutte contre la faim ». Malheureuse explique l’Ong, « elle n’est pas accessible pour tout le monde » aujourd’hui et particulièrement, dans les 5 pays visés par cette communication.
L’accès à l’eau potable est difficile en Centrafrique, pour plusieurs raisons. Sur la question, une étude publiée par Géoprodig en 2027 indiquait, que le schéma d’aménagement urbain, « n’est plus à la hauteur de répondre de façon optimale aux besoins » de la population en Centrafrique. Et cette étude pointe du doigt, « l’occupation anarchique de l’espace par des quartiers précaires » en Centrafrique.
Ces difficultés, empêchent l’Etat Centrafricain d’étendre ses réseaux de distribution de l’eau potable. Et pour preuve, « le réseau de la société de distribution d’eau ne couvre pas l’ensemble » des besoins en eau potable en Centrafrique.
En plus explique cette étude, « le système d’assainissement est très détérioré » en Centrafrique. A titre d’exemple, la société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA), « n’assure que 32% de l’approvisionnement en eau de la population » en Centrafrique.
Ainsi, « les quartiers défavorisés sont alimentés par des réseaux informels » en Centrafrique. Ce sont principalement, les « bornes fontaines, les forages et les puits », explique l’étude publiée par Géoprodig. Malgré une légère amélioration apportée par ces solutions de substitution, « l’approvisionnement en eau potable dans ces quartiers, reste un parcours du combattant » en Centrafrique, explique cette étude.
La réalité la plus dure, c’est que ce sont « les femmes et les enfants qui sont les plus touchés » en Centrafrique. Il s’agit d’une réalité qui est directement liée, à un sérieux problème de gouvernance de ces services de distribution de l’eau dans le pays. Ces services, font « face à la croissance urbaine » des villes en Centrafrique.
Sur la liste de ces 5 pays présentée par Action Contre Action, la République Démocratique du Congo ferme la marche avec 65% de la population, la Centrafrique avec 64% de la population, le Sud du Soudan avec, 59% de la population, le Niger avec 51% de la population et, en première position, il y a le Burkina Faso avec, une personne sur deux, qui n’a pas un accès à l’eau potable.