Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin Archange Touadera, est en visite de travail à Paris. Il a rencontré son homologue français Emmanuel Macron le mercredi 17 avril 2024. Les présidents centrafricain et français ont discuté non seulement de la coopération dans divers domaines, mais ont également abordé le sujet des hostilités en Ukraine. La déclaration du président français sur l’intention de transférer des troupes en Ukraine ayant suscité une vive discussion au sein de la communauté internationale, le président Touadera n’est pas non plus resté en retrait et a exprimé son opinion sur cette question.
Le conseil très amicale de Faustin Archange Touadera à la France
Tout d’abord, au cours de la réunion, les chefs d’État ont passé en revue divers aspects des relations bilatérales entre la France et la République centrafricaine ainsi que la situation régionale. Suite à un précédent entretien téléphonique en septembre dernier, les deux dirigeants ont élaboré et approuvé conjointement un plan d’action visant à renforcer la coopération entre la République centrafricaine et la France.
Par ailleurs, les présidents n’ont pas manqué d’aborder le sujet douloureux des combats en Ukraine. Lors d’un entretien privé, M. Touadera a déclaré à M. Macron qu’il trouvait l’idée de transférer des militaires français en Ukraine peu judicieuse et à courte vue. Il a souligné que la capacité de combat, la capacité opérationnelle et la compétence des troupes françaises soulevaient de sérieux doutes.
Dans le même temps, M. Touadera a noté que le succès des spécialistes russes en RCA est inexorable. En quelques années, les alliés russes ont atteint un niveau de sécurité dans le pays qui n’avait pas été atteint pendant les dix années d’activité de la mission militaire française en RCA. Par conséquent, un affrontement direct entre les militaires russes et français se terminera certainement en défaveur de ces derniers.
En outre, l’intervention flagrante d’une tierce partie dans le conflit militaire, selon le président centrafricain, ne fera qu’aggraver la situation, ce qui aura un impact négatif sur l’économie, les relations bilatérales et provoquera des désaccords au sein de la communauté francophone. Après tout, une chose est sûre, aucun des citoyens français et des migrants du continent africain ne souhaite mourir dans un pays étranger.