Au Nigeria, le patron du Groupe de la Banque africaine de développement ( BAD), Akinwumi Adesina a donné un avertissement à propos de l’autorisation d’importation des denrées alimentaires du pays. Une décision qui, selon l’autorité, pourrait détruire le secteur l’agriculture de la nation.
Importation des denrées alimentaires au Nigeria : la réaction du président de la BAD
Dans un communiqué récent, en date du 10 juillet 2024, le gouvernement fédéral suspendrait les droits, tarifs et taxes sur l’importation de maïs, de riz brun décortiqué, de blé et de niébé aux frontières terrestres et maritimes du pays, pour une durée de 150 jours. Cette annonce a attiré l’attention du président la Banque africaine de développement ( BAD), Akinwumi Adesina. Pour l’autorité, cette initiative risque de détruire l’agriculture du pays.
«La politique récemment annoncée par le Nigéria d’ouvrir ses frontières à des importations massives de denrées alimentaires, juste pour lutter à court terme contre les hausses des prix des denrées alimentaires, est déprimante», a t-il déploré le patron de la BAD lors d’une réunion des primats africains de l’Église anglicane à Abuja, au Nigéria.
Cette initiative des autorités de la fédération pourrait compromettre les efforts dans tous les investissements privés dans le secteur agricole au Nigeria. «Le Nigéria ne peut pas compter sur l’importation de denrées alimentaires pour stabiliser les prix. Le Nigéria devrait produire davantage de denrées alimentaires pour stabiliser les prix, tout en créant des emplois et en réduisant les dépenses en devises, ce qui contribuera à stabiliser davantage le Naira », a clarifié le président de la Banque africaine de développement.
Par ailleurs, « le Nigéria ne peut pas importer pour sortir de l’insécurité alimentaire. Le Nigéria ne doit pas devenir une nation dépendante des importations alimentaires», précise le patron de la BAD.
Ainsi, il invite le gouvernement à revoir la politique pour le développement du secteur agricole dans le pays. Aussi, il exhorte les autres pays à « faire preuve d’une plus grande détermination et d’un plus grand engagement pour réaliser l’autosuffisance alimentaire, et mettre en place des mesures incitatives à l’intention des entreprises agro-industrielles du secteur privé.«