Le Niger remporte la rude bataille contre l’onchocercose (la cécité des rivières). Il devient le premier pays africain à mettre fin à cette infection filarienne, qui provoque des lésions cutanées, des éruptions cutanées et peut conduire à une cécité complète. La bonne nouvelle a été annoncée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ce jeudi 30 janvier 2025.
L’OMS confirme l’élimination de la cécité des rivières au Niger
C’est un exploit sanitaire pour le Niger, qui devient le premier pays africain à éradiquer l’onchocercose sur son territoire. Cette réussite place le pays dans le top 5 mondial des nations ayant éliminé la maladie. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a félicité le Niger pour son engagement à libérer sa population de cette maladie invalidante et stigmatisante, qui cause tant de souffrances humaines parmi les plus démunis.
Sur le plan économique, cette maladie a aussi de lourdes conséquences. La directrice régionale de l’OMS, Matshidiso Moeti, souligne que l’onchocercose éloigne « les populations des rivières, alors que celles-ci sont souvent essentielles à leurs moyens de subsistance ». Elle précise également que l’élimination de la cécité des rivières au Niger est le fruit d’un partenariat entre le pays et l’OMS.
L’onchocercose est une infection causée par un ver parasite, Onchocerca volvulus, transmise par les mouches noires (Simulium spp). Elle entraîne des nodules sous la peau, des démangeaisons, des inflammations, un amincissement et des cicatrices cutanées, ainsi que des atteintes oculaires pouvant mener à la cécité.
Le diagnostic repose sur la recherche des larves du parasite dans des échantillons de peau ou de l’œil, l’identification des vers adultes sous la peau ou la détection de leur ADN par test PCR. Le traitement principal est l’ivermectine.