Emprunt obligataire réussi pour le Maroc sur le marché financier international. Ainsi, après deux ans d’absence, le pays est de retour avec une levée de fonds de 2 milliards auprès des investisseurs. Ces fonds, mobilisés sur le marché de la dette libellée en euros, sont dédiés au financement des projets d’infrastructures du pays en vue de la Coupe du monde 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal.
Maroc : un retour réussi sur le marché financier des dettes libellées en euros
Les investisseurs des marchés financiers internationaux ont confirmé leur confiance au Maroc. Ceci, malgré ces deux ans d’absence sur le marché, où le Maroc avait effectué une levée de fonds en dollars en 2023. Avec son retour, le pays a levé 2 milliards d’euros auprès des investisseurs. En effet, lors de l’émission, les investisseurs ont montré un réel engouement en souscrivant à hauteur de 6,75 milliards d’euros. Une souscription qui témoigne de la capacité du pays à honorer ses créances. Ainsi, pour la préparation à la Coupe du monde 2030, les investissements serviront au développement des infrastructures de transport, à l’expansion des capacités hôtelières et à l’amélioration des installations sportives.
Détails de l’opération du Maroc sur le marché financier international
Le royaume a effectué l’émission sur deux tranches. Une première de 900 millions d’euros avec une maturité de 4 ans et un assortiment différentiel de 155 points de base par rapport au taux moyen des swaps. La seconde tranche est de 1,1 milliard d’euros à 10 ans, pour un écart de 215 points de base. Les investisseurs de l’émission sont BNP Paribas, Citi, Deutsche Bank et J.P. Morgan, avec Lazard en tant que conseiller.
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Par ailleurs, selon l’agence Moody’s, l’émission a été une réussite pour le Maroc grâce aux conditions favorables du marché ainsi qu’à la signature souveraine du Maroc sur les marchés financiers. Avec ses engagements envers ses partenaires, la dette extérieure du royaume est dans les normes, bien qu’il y ait une hausse progressive en 2024 avec un taux de 17,6 % du PIB.
Soulignons que cet emprunt sur les marchés financiers internationaux s’inscrit dans la continuité de la stratégie du pays visant à obtenir des financements extérieurs pour soutenir son développement économique et ses grands projets.