Le gouvernement malien refuse de commenter la levée des sanctions décidée par la CEDEAO. Le Mali ne se considère plus comme un membre de l’organisation sous-régionale et ne se sent donc plus concerné par ce qui s’y passe.
CEDEAO : le Mali insensible à la levée des sanctions
Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a exprimé cette position lors d’une conférence de presse à Moscou. Il a souligné le retrait avec « effet immédiat » du pays de la CEDEAO, aux côtés du Burkina Faso et du Niger. En effet, les trois pays de l’AES se sont officiellement retirés de la CEDEAO le 28 janvier 2024.
Abdoulaye Diop a refusé de commenter la décision de la CEDEAO de lever les sanctions contre le Mali, soulignant que le pays n’est plus membre de l’organisation. Il a réitéré les accusations qui justifient leur départ. Le Ministre Abdoulaye Diop accuse la CEDEAO de devenir un instrument au service de certaines puissances étrangères cherchant à déstabiliser la région. Il affirme que l’organisation était prête à recourir à l’agression militaire contre l’un de ses États membres.
En réponse, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de former l’Alliance des États du Sahel. Cette alliance vise à établir la solidarité, la fraternité et le respect mutuel entre les pays membres tout en se protégeant contre les ingérences extérieures. Le ministre Diop a évoqué l’intention de la CEDEAO d’envoyer des troupes au Niger en août 2023 pour renverser le gouvernement militaire et réintégrer le président déchu. Le Mali perçoit cela comme une menace d’agression militaire.
Le retrait du Mali de la CEDEAO est motivé par une perception selon laquelle l’organisation est influencée par des puissances extérieures, notamment dans ses interventions militaires, et la création de l’Alliance des États du Sahel est présentée comme une réponse géopolitique visant à protéger les intérêts nationaux.