Après plusieurs semaines de tensions et de rapports de force, le géant canadien de l’or, Barrick Gold et l’Etat du Mali semblent avoir opté pour la voie de la négociation. Les deux parties ont entamé un nouveau cycle de pourparlers mardi 28 janvier, selon l’agence de presse Reuters, dans le but de trouver une solution à la suspension des activités d’exploitation de la mine d’or de Loulo-Gounkoto.
Mine de Loulo-Gounkoto : Barrick Gold et le Mali cherchent un terrain d’entente
Le bras de fer avait débuté après la saisie par les autorités maliennes de près de trois tonnes d’or, en réponse à des impayés de taxes de Barrick Gold. Le gouvernement malien réclamerait près de 500 millions de dollars, tandis qu’un audit du secteur minier a révélé des irrégularités et des exonérations fiscales dont la compagnie minière aurait bénéficié de manière indue.
Selon les informations, les négociations devraient porter sur plusieurs points. Le gouvernement malien va réclamer le paiement des taxes impayées par Barrick Gold et exiger à la compagnie canadienne d’accepter l’application du nouveau code minier malien, qui permet à l’État d’acquérir jusqu’à 30% d’un projet minier et supprime certaines exonérations fiscales. Une éventuelle compensation financière de 199 millions de dollars, serait également sur la table de négociation.
La reprise du dialogue est un signe encourageant, mais les enjeux restent importants. Barrick Gold, dont les actions ont baissé en bourse suite à la suspension de l’exploitation de la mine, a tout intérêt à trouver un accord pour reprendre ses activités. De son côté, le régime du général d’armée Assimi Goïta cherche à affirmer sa souveraineté économique et à obtenir une part plus importante des revenus miniers.
L’issue de ces négociations sera déterminante pour l’avenir de la mine de Loulo-Gounkoto et pour les relations entre le Mali et les compagnies minières internationales