Le Burkina Faso envisage une refonte de sa constitution, avec l’intention de s’éloigner complètement du modèle français qui aurait influencé les précédentes constitutions du pays. Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a exprimé cette intention lors d’une conférence de presse conjointe des Premiers ministres des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, au Niger.
Burkina Faso – constitution : les autorités envisagent s’éloigner du format français
Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a souligné l’histoire des constitutions précédentes du Burkina Faso lors des États de l’Alliance des États du Sahel.En effet, il affirme que la première constitution rédigée en 1959 à Paris par l’ancien Premier ministre français Michel Débré, avait été imposée au président burkinabè de l’époque, Maurice Yaméogo.
Aussi il a noté que la constitution de la 4e République, adoptée en 1991 sous la présidence de Blaise Compaoré, avait été finalisée par Edmond Jouve, un professeur français. Selon le Premier ministre Tambela, ces constitutions n’ont pas pleinement servi les intérêts du peuple burkinabè.Ainsi, le gouvernement burkinabè réfléchit actuellement à la rédaction d’une nouvelle constitution qui sera complètement indépendante du modèle français.
Cette démarche vise probablement à assurer une plus grande autonomie dans la création des lois fondamentales du pays, alignées sur les besoins et les valeurs spécifiques de la société burkinabè. La décision de se détacher du modèle français peut également être interprétée comme une affirmation de la souveraineté et de l’identité nationale du Burkina Faso.