Le gouvernement du Burkina Faso a adopté, mercredi dernier, un projet de loi visant à définir le statut juridique et les attributions des chefs coutumiers et traditionnels.
Le Burkina Faso adopte un projet de loi portant statut de la chefferie traditionnelle
Ce texte de loi, adopté en conseil des ministres, marque une reconnaissance officielle du rôle important que jouent les chefs coutumiers et traditionnels dans la société du Burkina Faso. Ces derniers, gardiens des traditions et des valeurs culturelles, sont souvent considérés comme des figures d’autorité et de sagesse au sein de leurs communautés.
En reconnaissant officiellement le statut des chefs coutumiers, le Burkina Faso souhaite leur donner un cadre juridique clair et les associer plus étroitement à la gestion des affaires publiques. Les chefs coutumiers pourront ainsi jouer un rôle plus actif dans la résolution des conflits, la promotion du développement local et la préservation des valeurs culturelles.
Le ministre d’État chargé de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, a souligné dans sa présentation l’importance de cette réforme. « Ce projet de loi permet de revaloriser la chefferie coutumière et traditionnelle afin de participer à la consolidation de la paix au Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.
Des règles claires et des limites
Pour éviter tout conflit d’intérêts, le texte de loi prévoit que les chefs coutumiers ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat politique. Ils devront également respecter les lois et règlements en vigueur.
En reconnaissant le rôle des chefs coutumiers, le gouvernement souhaite renforcer le lien entre l’État et les populations et favoriser une meilleure prise en compte des spécificités culturelles et sociales de chaque région.
Ce projet de loi adopté en conseil des ministres sera transmis à l’Assemblée législative de transition pour adoption avant de revenir à la table du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, pour sa promulgation.