Le Burkina Faso a réalisé une économie de 60,98 milliards FCFA pour la Loi de Finances 2025, grâce à une réduction des dépenses de fonctionnement des ministères. Cette gestion efficiente a été saluée par le Réseau des organisations de la société civile (OSC).
La réaction de l’OSC du Burkina Faso face à l’économie de 60,98 milliards FCFA
Le Réseau des organisations de la société civile (OSC) a salué l’initiative de mobilisation des recettes propres par le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, lors d’une conférence de presse. Ainsi, le gouvernement burkinabé a dégagé une économie de 60,98 milliards FCFA en rationalisant les dépenses de certains ministères, qu’il a réinvestie dans la Loi de Finances de l’exercice 2025, notamment dans le secteur social.
Cette initiative s’inscrit également dans le cadre des réformes des finances publiques (ROSC-FP). Toutefois, le réseau des organisations de la société civile déplore que ce montant ait été déduit du budget global. Néanmoins, il propose que cette économie réalisée par le gouvernement soit affectée à des besoins d’investissements plus urgents, conformément aux objectifs et priorités fixés pour 2025.
Budget de l’État pour l’exercice 2025 au Burkina Faso
L’État burkinabé a voté un budget de 3.129,8 milliards FCFA pour l’exercice 2025, un montant inférieur aux dépenses prévues, estimées à 3.593,9 milliards FCFA. Cela représente un déficit budgétaire de 464,1 milliards FCFA, soit 13 % des dépenses totales de 2025.
Ce déficit sera couvert par les ressources de trésorerie de l’État et un endettement à coût raisonnable. Toutefois, cette approche reste envisageable grâce à la croissance économique du Burkina Faso, qui a atteint 5 % à la fin de l’année 2024, malgré la crise sécuritaire et humanitaire.
Par ailleurs, une partie de ce déficit pourrait être comblée par une approche endogène complémentaire, notamment par la mobilisation des contributions en nature des populations pour des actions d’investissement prioritaires.