Le Bénin a réagi avec fermeté aux récentes accusations du président de transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani, qui a impliqué le pays dans des actes de déstabilisation.
Bénin : la réponse ferme aux accusations infondées du Niger
Dans un entretien télévisé le 25 décembre dernier, le général Abdourahamane Tiani avait accusé, sans preuves, le Bénin, le Nigeria et la Côte d’Ivoire de soutenir des groupes terroristes opérant sur son territoire.
Face à ces allégations graves et infondées, le gouvernement béninois a décidé de prendre des mesures fortes. Ainsi, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Niger au Bénin. Lors de cet entretien, le ministre a exprimé, au nom de son gouvernement, sa vive désapprobation face à ces accusations calomnieuses.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie béninoise a adressé une correspondance à son homologue nigérien, réfutant catégoriquement les allégations et réaffirmant l’attachement de son pays à la paix et à la stabilité dans la région. Dans cette note, le ministre Bakari a également appelé à une coopération renforcée entre les deux pays pour faire face aux défis sécuritaires communs. À cet effet, il a rappelé aux autorités nigériennes sa proposition qui consiste à organiser une rencontre entre les autorités militaires des deux pays.
À noter que les accusations du Niger ont aussi suscité une réaction de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans un communiqué publié le 26 décembre, l’organisation sous-régionale s’est dite « profondément préoccupée » par les allégations portées contre le Nigeria et d’autres États membres. La Côte d’Ivoire n’a pareillement pas manqué de donner de la voix face à ces accusations. Le chef d’État-major général des armées ivoiriennes a rejeté avec la plus grande fermeté les accusations du général Tiani en les qualifiant de « mensongères et diffamatoires ».