L’Alliance des États du Sahel (AES) est l’une des régions les plus touchées par la décision de Donald Trump de suspendre l’aide extérieure américaine. Cette aide est dirigée vers plusieurs pays dans le monde, notamment en Afrique, par le biais de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
AES : incertitude après la suspension de l’aide extérieure américaine
Les trois pays membres de l’AES sont des bénéficiaires du premier plan de l’aide extérieure américaine. Le montant alloué aux opérations d’aide au Mali, au Burkina Faso et au Niger s’élève à 720 millions de dollars. Ce montant est injecté principalement dans les domaines de la santé (227 millions de dollars), du développement économique (113 millions de dollars), de l’aide humanitaire (263 millions de dollars) et d’autres secteurs.
Cette répartition montre que les opérations d’aide humanitaire sont les plus financées dans ces trois pays. Ce qui n’est pas surprenant, ces pays étant en proie à des situations difficiles et à des crises sécuritaires qui touchent directement les populations vulnérables.
Décidés à en finir avec le terrorisme et les agissements des groupes rebelles, le Mali, le Burkina Faso et le Niger concentrent une bonne partie de leurs ressources internes sur la résolution de la crise sécuritaire. Les ONG et autres structures internationales viennent en appui pour soulager les communautés dans les secteurs vitaux.
Selon Ibrahim Adamou Louché, la suspension brutale de l’aide américaine ne sera pas sans impact dans l’AES. « Le fait qu’ils se voient privés de ces financements risque de nuire à de nombreux projets de développement », a-t-il affirmé dans un entretien accordé à RFI.