Dans une récente déclaration, Emmanuel Macron a évoqué le retrait des troupes françaises de certains pays africains, affirmant que cette décision avait été le fruit de négociations. Le président français a également soutenu qu’aucun pays africain n’aurait conservé sa souveraineté sans l’engagement des soldats français contre le terrorisme dans la région. Ces propos ont suscité des réactions vives, notamment du Tchad et du Sénégal, et, plus récemment, de la Côte d’Ivoire.
Propos d’Emmanuel Macron sur la souveraineté africaine : la Côte d’Ivoire clarifie sa position
Concernant le retrait des forces françaises, la Côte d’Ivoire a choisi de ne pas commenter directement les propos d’Emmanuel Macron. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a rappelé que le président Alassane Ouattara avait déjà clarifié les conditions dans lesquelles le camp du 43e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA) avait été rétrocédé à l’armée ivoirienne. Cette transition s’inscrivait dans un cadre défini d’accords bilatéraux, selon les autorités ivoiriennes.
Les déclarations d’Emmanuel Macron indiquant que certains pays africains manquent de reconnaissance envers la France pour son rôle dans la lutte contre le terrorisme ont également été accueillies avec scepticisme à Abidjan. « Je ne me souviens pas que la France ait mené de combat pour la Côte d’Ivoire, donc nous ne sommes pas particulièrement concernés par ces propos », a affirmé Amadou Coulibaly.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien a souligné que la collaboration entre la Côte d’Ivoire et la France s’était toujours inscrite dans un cadre clair et mutuellement consenti. « Nous avons eu une collaboration avec la France, avec l’armée française dans le cadre d’une coopération qui est connue, qui est claire. Nous avons des relations anciennes avec la France, avec qui nous avons toujours eu de bonnes relations », a-t-il ajouté.
Une réponse mesurée mais ferme
Cette réaction ivoirienne se distingue par son ton mesuré, mais ferme. Elle souligne l’importance d’un partenariat équilibré. Alors que les relations entre la France et plusieurs pays africains se trouvent actuellement sous tension, notamment en raison du retrait des troupes françaises et des débats sur la souveraineté, la Côte d’Ivoire semble vouloir maintenir un dialogue apaisé avec la France.