Le président du Kenya, William Ruto, a instauré une loi exigeant une augmentation significative du capital des banques dans le pays. Selon cette loi promulguée, toutes les banques opérant au Kenya doivent multiplier leur capital par 10 minimum avant de pouvoir exercer dans le pays. Cela signifie une augmentation du capital actuel de 1 milliard de KES à 10 milliards de KES, soit environ 77 millions de dollars.
Multiplication de capital échelonnée au Kenya
Toutes les banques du Kenya sont tenues d’augmenter significativement leur capital, actuellement fixé à 1 milliard de KES. Ainsi, en vertu de la loi instaurée par le président William Ruto, ces banques devront multiplier leur capital par 10, passant de 1 milliard de KES à 10 milliards de KES avant de poursuivre leurs activités. Toutefois, pour atteindre ce seuil, les banques bénéficieront d’un délai échelonné sur cinq ans.
Le calendrier de l’augmentation est le suivant : 2025 (capital minimum de 3 milliards de KES), 2026 (capital minimum de 5 milliards de KES), 2027 ( capital minimum de 7 milliards de KES), 2028 (capital minimum de 8 milliards de KES) et 2029 (capital minimum de 10 milliards de KES).
Objectifs globaux de cette loi au Kenya
L’objectif principal de cette loi est de renforcer la résilience des banques face aux incidents et aux crises potentielles. Elle vise à faire émerger un système bancaire plus solide, capable de résister à divers risques financiers imprévus, tels que : des pertes de crédit élevées, des chocs liés au changement climatique, ou encore des incidents de cybersécurité.
Cette mesure permettra également aux banques du Kenya d’élargir leurs portefeuilles de crédit et de consolider leurs activités économiques dans le pays.
Une initiative qui dépasse les frontières du Kenya
Cette décision de multiplication obligatoire du capital ne concerne pas uniquement le Kenya. D’autres pays, tels que l’Ouganda, la Tanzanie, le Nigeria et les huit pays de l’UEMOA, ont également adopté ou envisagent des mesures similaires pour consolider leurs systèmes bancaires respectifs.