Jimmy Carter, 39e président des États-Unis, est décédé le dimanche 29 décembre à l’âge de 100 ans. Durant son mandat (1977-1981), il s’est distingué par son sens de la diplomatie et son combat pour les droits de l’Homme. Moins connu, son engagement en Afrique subsaharienne a marqué l’histoire, notamment dans des contextes de lutte contre l’injustice raciale et les tensions de la guerre froide.
Jimmy Carter: un président proche de l’Afrique et des droits de l’Homme
Jimmy Carter, premier président américain à visiter l’Afrique subsaharienne, lié à ses luttes intérieures à celles du continent.
Lors de sa visite historique en 1978, il a foulé les terres du Libéria, pays à l’histoire étroitement liée aux États-Unis, avant de rejoindre Lagos, au Nigeria. Cette démarche symbolique reflétait sa vision selon laquelle « les luttes des Africains pour la justice et celles des Afro-Américains se rejoignent ».
Pendant son mandat, il s’est impliqué dans le processus de paix en Afrique australe, notamment sur le dossier rhodésien. Refusant de soutenir un gouvernement raciste en Rhodésie, il a travaillé à contrer l’influence soviétique dans la région. Ses efforts diplomatiques ont conduit aux pourparlers de Lancaster House en 1979, ouvrant la voie aux premières élections libres au Zimbabwe. Selon l’historienne Nancy Mitchell, Jimmy Carter « avait investi plus d’énergie pour pacifier l’Afrique australe que le Moyen-Orient ».
Un engagement durable à travers le Centre Carter
Après sa présidence, Jimmy Carter a renforcé son action en Afrique via sa fondation, le Carter Center. Active dans les domaines des droits de l’Homme et de la santé, cette organisation a mené des campagnes de lutte contre les maladies tropicales, comme le ver de Guinée.
Elle s’est également impliquée dans la surveillance électorale pour garantir des processus démocratiques dans plusieurs pays. Par son engagement durable, Jimmy Carter laisse un héritage notable en Afrique, où il a œuvré pour la paix et le respect des droits fondamentaux.