Une opération internationale d’envergure, baptisée « Red Card », a permis de démanteler des réseaux de cybercriminels sévissant dans sept pays d’Afrique. Menée par Interpol, cette initiative a abouti à l’arrestation de centaines de suspects et à la saisie de milliers d’appareils électroniques. Les autorités espèrent ainsi porter un coup dur à la cybercriminalité, qui cause des milliers de victimes à travers le monde.
Un coup de filet massif contre la fraude en ligne
L’opération « Red Card » a mobilisé les forces de l’ordre au Bénin, Nigeria, Rwanda, Togo, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud et Zambie. Ensemble, ils ont ciblé les escroqueries aux services bancaires mobiles, les investissements frauduleux et le détournement d’applications de messagerie. « Les réseaux criminels spécialisés dans les escroqueries aux services bancaires mobiles, les investissements frauduleux et le détournement d’applications de messagerie ont été démantelés ». Les résultats sont impressionnants : 306 suspects arrêtés et 1 842 appareils électroniques saisis, des smartphones aux ordinateurs sophistiqués. « L’opération a permis de démanteler les réseaux criminels spécialisés dans les escroqueries aux services bancaires mobiles, les investissements frauduleux et le détournement d’applications de messagerie ». Interpol estime que plus de 5 000 personnes ont été victimes de ces escroqueries à travers le monde.
Le Nigeria, point central de l’opération, a enregistré le plus grand nombre d’arrestations : 130 suspects, dont 113 étrangers. Ces individus étaient impliqués dans des fraudes complexes liées aux casinos virtuels, aux investissements fictifs et au blanchiment d’argent via les cryptomonnaies. « Au Nigeria, champion de la cybercriminalité depuis des décennies, les autorités ont réalisé la plus importante série d’arrestations avec 130 interpellations, dont 113 ressortissants étrangers ». Interpol a également révélé que certains suspects pourraient être victimes de traite humaine, forcés à commettre ces crimes.
En Afrique du Sud, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau utilisant des « SIM boxes » pour transformer des appels internationaux en appels locaux. Cette technique sophistiquée permettait de lancer des campagnes de phishing par SMS à grande échelle. « En Afrique du Sud, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau utilisant des « SIM boxes », des dispositifs permettant de transformer des appels internationaux en appels locaux ». Les autorités ont saisi plus de 1 000 cartes SIM, une cinquantaine d’ordinateurs et plusieurs antennes relais, et ont arrêté 40 suspects.
Au Rwanda, 45 membres d’un réseau d’usurpation d’identité ont été arrêtés. Ils se faisaient passer pour des employés de sociétés de télécommunications ou des proches de victimes d’accidents pour obtenir des données bancaires. « Au Rwanda, ce sont 45 membres d’un réseau d’usurpation d’identité qui ont été appréhendés ».
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Une menace mondiale en constante évolution
Cette opération souligne l’ampleur des défis posés par la cybercriminalité, qui ne connaît pas de frontières et évolue sans cesse. Les criminels utilisent des technologies de pointe, comme les « SIM boxes », et exploitent la traite humaine pour recruter des opérateurs. « La cybercriminalité se joue des frontières et ne cesse d’évoluer avec la transformation rapide des gains en actifs numériques, l’utilisation de technologies de pointe comme les SIM boxes, l’exploitation de la traite d’êtres humains pour recruter des opérateurs, et des attaques multilingues orchestrées depuis différents pays ».
Alors que l’Afrique se digitalise rapidement, les cybercriminels profitent des failles des systèmes numériques, exposant les citoyens et les entreprises à des risques croissants. La réussite de l’opération « Red Card » montre que la coopération internationale est essentielle pour lutter contre ces menaces. « Alors que l’Afrique connaît une digitalisation accélérée, les cybercriminels exploitent les vulnérabilités des systèmes numériques, exposant citoyens et entreprises à des risques croissants ».
Interpol entend renforcer sa collaboration avec les autorités africaines pour anticiper les nouvelles formes de cybercriminalité et y apporter des réponses adaptées. « Pour Interpol, il faut désormais poursuivre la lutte. L’organisation entend renforcer sa collaboration avec les autorités africaines pour anticiper les évolutions de la cybercriminalité et développer des réponses adaptées ». L’opération « Red Card » marque une victoire importante, mais la lutte contre la cybercriminalité est loin d’être terminée.