Ce jeudi, Ibrahim Traoré a délivré un message à l’endroit des Burkinabè. Dans son intervention, il a évoqué la lutte contre le terrorisme, gros chantier sur lequel son gouvernement travaille depuis la prise du pouvoir. Parlant de cette question, il a porté de graves accusations contre les dirigeants de Cotonou et d’Abidjan. Le capitaine Traoré a ouvertement attaqué Patrice Talon et Alassane Ouattara qui favoriseraient des activités terroristes sur leurs territoires pour déshabiller le Burkina Faso.
Terrorisme : Ibrahim Taroré accuse Cotonou et Abidjan de vouloir déstabiliser le Burkina Faso
Patrice Talon et Alassane Ouattara dans le viseur de la junte burkinabè. Ibrahim Traoré avait déjà donné le ton dans une précédente sortie où il accusait la Côte d’Ivoire de servir de base arrière pour les terroristes qui sèment la terreur dans son pays. Cette fois-ci, il est allé plus loin en citant le Bénin.
Selon le capitaine Ibrahim Traoré, le Bénin et la Côte d’Ivoire abriteraient sur leurs sols des bases militaires françaises dont l’objectif serait de déstabiliser le Burkina Faso.
Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien à Abidjan un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier et nous ferons les preuves les jours suivants. Nous vous montrerons des preuves physiques. Vous allez comprendre de quoi nous parlons. Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main.
Ibrahim Traoré
Cette affirmation du président du Faso conforte les accusations de Niamey contre Cotonou. En effet, en justifiant le maintien du blocus de sa frontière avec le Bénin, le Niger a évoqué des raisons de sécurité. Il accuse le Bénin de complicité avec la France qui serait dans un projet de déstabiliser Niamey. Le Burkina Faso et le Niger se rejoignent ainsi dans cette problématique sensible. Ce qui fragilise la coopération entre les différents Etats de la sous-région touchés par le terrorisme.