L’athlète sud-africaine Caster Semenya est confrontée à des obstacles juridiques en raison de son refus de suivre un traitement visant à réduire son taux de testostérone. Elle a sollicité un soutien financier pour financer sa bataille juridique contre cette réglementation.
L’athlète Caster Semenya demande une aide financière avant son audience
En novembre, la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accepté d’examiner le dossier de Caster Semenya, double championne olympique du 800 mètres en 2012 et 2016.
En juillet de l’année précédente, la CEDH avait initialement statué en sa faveur contre la Suisse, affirmant qu’elle était victime de discriminations en raison de son hyperandrogénie.
Cependant, les autorités suisses, soutenues par la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics, ex-IAAF), ont décidé de porter l’affaire devant la Grande chambre de la CEDH, considérée comme l’instance d’appel suprême. Ainsi, la décision de première instance avait été rendue avec une courte majorité de quatre juges contre trois.
En 2020, la justice suisse avait confirmé la validité d’un règlement de World Athletics exigeant que les athlètes hyperandrogènes, comme Semenya, suivent un traitement hormonal pour réduire leur taux de testostérone s’ils veulent concourir dans leur discipline privilégiée.
Par ailleurs, le règlement a été renforcé en 2023. Ainsi, il a été exigé désormais que le taux de testostérone reste sous le seuil de 2,5 nanomoles par litre pendant 24 mois pour les athlètes de cette catégorie, quelle que soit la distance.
Malgré la victoire initiale de Semenya devant la CEDH, la règlementation de World Athletics sur les différences du développement sexuel (DSD) reste en vigueur. La sportive de 33 ans continue de lutter pour ses droits, appelant au respect de la dignité et des droits humains.
Caster Semenya a souligné le besoin de fonds pour payer les experts qui la soutiennent, alors que l’audience devant la Grande chambre de la CEDH est prévue pour le 15 mai.