En Guinée, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) est montée au créneau pour alerter sur des manœuvres de confiscation du pouvoir par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Cette coalition de l’opposition appelle les putschistes à rendre le pouvoir aux civils.
Guinée : l’ANAD met la pression pour l’organisation des élections
À sept mois de la fin de la transition, la pression monte sur l’équipe du général Mamadi Doumbouya. Selon la coalition de l’opposition ANAD, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) ne montre aucune volonté de quitter le pouvoir en décembre 2024 comme annoncé. « Depuis un certain temps, il y a une réelle velléité de la part du CNRD de confisquer le pouvoir, de confisquer toutes les libertés individuelles et collectives dans notre pays », a confié Souleymane Souza Konaté dans un entretien téléphone avec RFI.
Le président de la commission Communication de l’ANAD fait constater que le CNRD ne pose aucune action concrète sur le terrain pour rassurer de son départ en décembre prochain (selon l’accord trouvé avec la CEDEAO). Avec le vent de prorogation de la durée de transition qui souffre dans les pays à régimes militaires, l’ANAD veut anticiper sur le cas de la Guinée.
L’Alliance montre son opposition à une éventuelle prorogation de la durée de la transition en Guinée et menace d’organiser des manifestations. Selon Konaté, le mandat du CNRD s’achève fin décembre 2024. À partir de cette date, il exige la mise en place d’une transition civile dont le cahier de charge sera l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Pour rappel, le CNRD, avec à sa tête le général Mamadi Doumbouya, a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021. Cela fait donc bientôt trois ans que les militaires gèrent le pays.