La situation des droits de l’homme en Guinée continue de se détériorer sous la junte militaire. C’est ce que dénonce Human Rights Watch (HRW) dans un nouveau rapport. Alors que l’ONG salue le procès du massacre du 28 septembre 2009, elle s’inquiète de la répression des manifestations, des disparitions forcées et de la musellement des médias.
Guinée: des manifestants tués en toute impunité
HRW a documenté au moins neuf décès de manifestants en Guinée depuis le début de l’année 2024. Parmi les victimes, Amadou Korka Diallo, 18 ans, tué lors d’une manifestation contre les pénuries de carburant. Selon des vidéos analysées par l’ONG, un gendarme aurait tiré à bout portant sur le jeune homme.
Un mois plus tard, Ibrahima Touré, également âgé de 18 ans, a trouvé la mort lors d’une grève générale. Les forces de l’ordre auraient ouvert le feu sur des manifestants qui lançaient des pierres.
Ces deux cas ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les organisations guinéennes de défense des droits de l’homme estiment que le bilan des victimes des manifestations depuis le coup d’État de 2021 pourrait atteindre 59 morts.
HRW déplore l’absence d’enquêtes sérieuses et de poursuites judiciaires dans ces affaires. L’ONG appelle la communauté internationale à exercer des pressions sur les autorités guinéennes pour qu’elles respectent les droits de l’homme et mettent un terme à l’impunité.