En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embaló ne souhaite pas briguer un second mandat. Mercredi, il a annoncé qu’il ne se présentera pas à la présidentielle de 2025. Cette déclaration ouvre la compétition politique pour les prochaines élections.
Guinée-Bissau : « Je ne serai pas candidat en 2025 », déclare Umaro Sissoco Embaló
Le président de la Guinée-Bissau est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Cependant, le président actuel renonce à cette possibilité, conformément à ses récentes déclarations. Bien qu’il ait le droit de se présenter à nouveau, il a décidé de ne pas le faire, citant le conseil de son épouse. « Mon épouse m’a conseillé de ne pas me représenter », a-t-il déclaré.
Cette annonce surprenante, faite en Conseil des ministres, a calmé les ardeurs de ses partisans qui s’organisaient déjà pour soutenir sa candidature. Le paysage politique va désormais se redessiner à la lumière de cette décision.
Bien qu’il ait annoncé qu’il ne sera pas candidat, Embaló pourrait chercher à influencer le choix de son successeur. Il a déjà exprimé des réserves sur plusieurs figures de l’opposition, dont Domingos Simões Pereira, Nuno Gomes Nabiam et Braima Camará, qu’il qualifie de « bandits ». Le président sortant est fermement opposé à l’élection de l’un d’entre eux.
Élu en décembre 2019 et investi en février 2020 malgré des contestations, Umaro Sissoco Embaló devrait terminer son mandat en 2025. Son élection a été vivement contestée par Domingos Simões Pereira, qui a toujours dénoncé des fraudes.
Fin 2023, le régime d’Embaló a dénoncé une tentative de coup d’État à la suite de troubles survenus dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Umaro Sissoco Embaló avait indiqué que son gouvernement avait été la cible de cette attaque, menée par des membres de l’armée. Le président avait annoncé de lourdes sanctions contre les meneurs.
Selon certains observateurs, la décision d’Embaló de renoncer à un second mandat pourrait pacifier la présidentielle de 2025, mais sa position ferme contre certains de ses adversaires pourrait, au contraire, exacerber les tensions politiques durant l’élection.