La Guinée a débuté les activités d’exploitation des quatre blocs de son plus grand gisement de minerai de fer, Simandou. Grâce à l’implication des différents acteurs du projet, les premières tonnes de minerai de fer seront extraites d’ici fin 2025. Cela contribuera à atteindre une production maximale au cours des deux années suivantes, période durant laquelle la Guinée vise une production de 120 millions de tonnes.
Guinée : Une production de 120 millions de tonnes avec Simandou
La Guinée, sous la présidence de Mamadi Doumbouya, possède un vaste gisement de minerai de fer divisé en quatre blocs. Ce gisement, resté inexploité pendant des décennies, pourrait permettre une production significative en seulement deux ans. Selon le ministre des Mines, Bouna Sylla, le gisement de Simandou pourrait produire 60 millions de tonnes dès 2026.
« Les deux mines de fer prévues sur les quatre blocs du gisement de Simandou peuvent livrer respectivement 60 millions de tonnes de minerai de fer, soit 30 millions de tonnes par mine dès la deuxième année d’exploitation. Avec une entrée en production prévue pour fin 2025, Simandou devrait ainsi produire jusqu’à 120 millions de tonnes de minerai en 2027 », a-t-il déclaré.
Implication de plusieurs acteurs dans l’exploitation du gisement
Par ailleurs, la mise en œuvre du projet Simandou s’est accélérée en 2021, dès l’arrivée au pouvoir de Mamadi Doumbouya. L’actuel président de la Guinée a fait de la mise en service de ce gisement, attendue depuis des décennies, l’une de ses priorités. Cependant, le lancement des activités ne dépend pas uniquement du gouvernement guinéen.
D’autres acteurs se sont engagés dans ce projet, notamment les entreprises chinoises China Baowu Steel Group, Winning Consortium Simandou, ainsi que l’australien Rio Tinto. Ces derniers investiront 15 milliards de dollars dans les infrastructures portuaires et ferroviaires, incluant la construction d’une ligne ferroviaire de plus de 600 km traversant la Guinée pour acheminer le minerai vers le port en eau profonde de Morébaya.
En outre, le chef de l’État compte utiliser ce chemin de fer pour désenclaver le pays, notamment en facilitant le transport des produits agricoles. En effet, la Compagnie du Transguinéen (CTG), en charge de l’exploitation du chemin de fer, est contrôlée à 15 % par le gouvernement. Par ailleurs, selon le FMI, la mise en service de Simandou en 2025 pourrait accroître le PIB guinéen de 26 % d’ici 2030, par rapport à un scénario sans ce projet.