Le Ghana vient de prendre une décision qui pourrait relancer le débat sur le Sahara Occidental. Le pays a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Cette annonce, qui intervient dans un contexte de tensions persistantes dans la région, marque un soutien clair à la position marocaine sur ce territoire disputé.
Décision du Ghana : fin des relations avec le Polisario
Le Ghana a officiellement informé le Maroc et l’Union africaine de sa décision de mettre fin à ses relations diplomatiques avec la RASD. Cette annonce, qui intervient après des années de tensions et de négociations, vient bouleverser l’échiquier diplomatique en Afrique. En effet, le Sahara Occidental, territoire peu peuplé et majoritairement nomade, est depuis des décennies au cœur d’un conflit opposant le Maroc au Front Polisario, mouvement indépendantiste qui revendique la création d’un État sahraoui.
La RASD, proclamée en 1976, n’a jamais bénéficié d’une reconnaissance unanime au sein de la communauté internationale. Son soutien s’est principalement concentré sur le continent africain, notamment en Algérie et en Libye. Cependant, ces dernières années, plusieurs pays ont revu leur position sur ce dossier, rejoignant ainsi le camp marocain.
Le conflit du Sahara Occidental a connu des épisodes particulièrement violents dans les années 1970 et 1980. Un cessez-le-feu a finalement été signé en 1991, sous l’égide des Nations Unies. Depuis lors, la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) est déployée sur le terrain pour superviser le respect de cet accord et préparer un éventuel référendum d’autodétermination. Toutefois, les négociations entre les parties n’ont jusqu’à présent pas abouti à une solution définitive.
La décision du Ghana de rompre ses relations avec la RASD s’inscrit dans un contexte de réaffirmation de la position marocaine sur le Sahara Occidental. Rabat a toujours considéré ce territoire comme une partie intégrante de son royaume et a déployé d’importants moyens pour renforcer son contrôle sur la région. La construction d’un mur de défense, érigé dans les années 1980, en est une illustration.
Cette nouvelle donne pourrait relancer le débat sur le statut futur du Sahara Occidental et inciter d’autres pays africains à suivre l’exemple du Ghana. Elle pourrait également compliquer les efforts de l’ONU pour trouver une solution négociée à ce conflit de longue date.