Touchée par une crise judiciaire, l’Assemblée nationale du Ghana traverse des moments sombres. Elle est bloquée à deux mois des élections générales en raison d’une impasse politique. Ce mardi, l’institution a suspendu ses travaux après un différend juridique lié à la décision du président du Parlement de déclarer vacants quatre sièges parlementaires.
Ghana : le Parlement suspendu jusqu’à nouvel ordre
La décision de quatre députés de participer aux prochaines élections générales en tant qu’indépendants a provoqué une crise au sein du Parlement ghanéen. Après l’annonce de leur candidature, notamment trois membres du parti au pouvoir, le NPP, et un du principal parti d’opposition, le NDC, le président du Parlement a déclaré leurs sièges vacants, arguant qu’ils avaient enfreint les règles en quittant leur parti en cours de mandat.
Le parti NPP, vivement contestataire de la décision du président Alban Bagbin de déclarer les sièges des quatre députés vacants, a introduit un recours devant la Cour suprême. Suite à l’examen de ce recours, la plus haute juridiction du pays a rendu un arrêt annulant la décision de Bagbin et ordonnant la réintégration des parlementaires exclus. Toutefois, le président de l’Assemblée nationale a, jusqu’à présent, refusé d’exécuter cette décision judiciaire.
En boycottant la décision de la Cour suprême, le président de l’Assemblée nationale permet au parti d’opposition NDC de prendre le contrôle de l’hémicycle avec une majorité de 136 députés contre 135 pour le parti NPP de la mouvance. La crise politique au Parlement risque de compromettre l’adoption du budget 2025 et d’exacerber la situation économique du Ghana.