Au Ghana, l’administration publique a été soumise à un audit des effectifs des employés actifs. Lors de cette enquête, il a été révélé l’existence de 81 885 employés non actifs (employés fantômes) sur la liste de paie de l’Autorité du service national (ASN). Une fraude d’ampleur a été détectée au cours d’une enquête ordonnée par le ministre des Finances et menée sous l’instruction du président John Dramani Mahama, selon les médias locaux.
Ghana : une fraude massive détectée dans l’administration publique
Le Ghana a versé des salaires à 180 000 employés au lieu de 98 000, soit une augmentation fictive de 82 000 employés. Ce constat a été établi par l’audit commandité par le ministère des Finances. D’après les conclusions de cette inspection, l’ASN comptabilisait officiellement 180 000 employés, mais après vérification, seuls 98 000 d’entre eux ont été reconnus comme agents actifs et légitimes.
Cela signifie que près de la moitié des effectifs étaient fictifs, entraînant ainsi d’énormes pertes pour l’État ghanéen, au moment où le pays traverse une crise économique prolongée depuis 2022. Pour résoudre cette situation, le président Mahama a ordonné l’ouverture d’une enquête afin d’identifier les responsables de cette fraude. L’objectif est d’instaurer de nouveaux mécanismes de contrôle et de prévention pour éviter la répétition de tels abus.
Paiement des arriérés aux employés actifs au Ghana
En raison du paiement frauduleux des 82 000 employés fantômes, l’État n’a pas pu verser l’intégralité des salaires des employés actifs de l’administration. Ainsi, le ministère des Finances a pris des mesures correctives pour régler ces arriérés. Pour honorer cette dette, un déblocage de 226 millions de cedis ghanéens, soit 14 millions de dollars, est nécessaire pour payer les salaires dus aux 98 000 employés réels de l’ASN. Le directeur général de l’agence, Felix Gyambibi, a assuré que ces paiements seront effectués dans les prochains jours.
Soulignons qu’il s’agit de la deuxième fois que le Ghana est confronté à un tel scandale. En 2017, 26 000 fonctionnaires fictifs avaient déjà été identifiés et rayés des registres. Ce nouvel épisode met en lumière les défaillances structurelles persistantes au sein de l’administration publique et souligne les défis auxquels le gouvernement doit faire face pour restaurer la transparence et la rigueur budgétaire, essentielles à la croissance économique.