Une coalition inédite d’opposants gabonais a lancé un appel sans précédent, réclamant le retrait des militaires du processus électoral. Lors d’une conférence de presse commune, les leaders politiques Albert Ondo Ossa, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Pierre-Claver Maganga Moussavou et Ali Akbar Onanga Y’Obégué ont dénoncé la mainmise de l’armée sur la transition et exigé des élections libres et transparentes.
Des opposants réclament une transition civile au Gabon
Ces anciens rivaux ont décider d’unir leurs forces pour s’opposer à la gestion de la transition par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en août 2023 au Gabon. Ils accusent les militaires de vouloir s’éterniser au pouvoir et de manipuler le processus électoral à leur avantage.
Les opposants ont formulé plusieurs revendications clés, notamment :
- le retour des militaires dans les casernes à la fin de la transition;
- l’interdiction de toute participation des militaires aux élections;
- le rétablissement de la Constitution de 1991;
- une refonte du Code électoral
Ils ont également exprimé leur méfiance envers le projet de Code électoral actuellement en discussion au Parlement de transition, qu’ils jugent trop opaque et susceptible de favoriser les candidats soutenus par le pouvoir.
Une transition contestée
Cette prise de position de l’opposition met en lumière les tensions persistantes au Gabon depuis le coup d’État. Les militaires, de leur côté, ont assuré vouloir organiser des élections libres et transparentes, mais leurs engagements sont mis en doute une partie de la classe politique.