La nouvelle vague de flambée des Prix en Côte d’Ivoire contredit le tableau flatteur très souvent dressé par certains membres du gouvernement. Les discours plus qu’optimistes autour du taux de croissance ne résistent désormais plus à la cherté du cout de la vie dans ce pays.
Flambée des Prix en Côte d’Ivoire : attention au panier de la ménagère
Un tableau alarmant de la vie quotidienne se dévoile peu à peu en Côte d’Ivoire. La dure réalité du quotidien des Ivoiriens commence à prendre le dessus malgré l’indéniable développement de nouvelles infrastructures dans tout le pays. Cette fin d’année marque un tournant indubitable dans la dégradation du niveau de vie des populations ivoiriennes. Elles osent de plus en plus afficher leur mécontentement face à l’envolée des prix sur les marchés.
Les fêtes de fin d’année ont toujours été une bonne période pour mesurer à l’œil nu le niveau de vie des populations ivoiriennes. L’approche de 2024 n’a pas dérogé à la règle puisque c’est de nouveau l’occasion pour les foyers de faire le bilan de leur pouvoir d’achat.
Le mois de décembre rime culturellement avec dépenses importantes pour les familles qui ont à cœur de couvrir de cadeaux leurs proches. Sauf que cette année a été rude et c’est un euphémisme de le dire ainsi.
Quand la flambée des Prix en Côte d’Ivoire tombe les frontières entre riches et pauvres
Des produits issus de l’agriculture ivoirienne, des fruits et légumes ont également vu leurs prix flamber en Côte d’Ivoire. Des témoignages poignants d’habitants soulignent la métamorphose négative observée sur les marchés ces derniers mois.
Autrefois abordables, les prix des denrées alimentaires gonflent continuellement, obligeant même les populations riches et la classe moyenne de Cocody à investir les marchés d’Adjamé, Abobo ou de Yopougon pour acheter à prix bas. Ces quartiers dits populaires et même pauvres sont devenus les carrefours où se croisent riches et pauvres.
La conséquence de ce mélange des genres n’est pas sans conséquence pour les familles à revenus plus modestes. Les prix déjà élevés continuent de grimper sur les marchés à cause de ces nouveaux clients qui dorment dans les grands quartiers, mais se nourrissent dans les plus bas.
Au marché d’Abobo gare, quartier peuplé d’Abidjan, des ménagères n’arrivent plus à contenir leur colère. « Le prix de l’oignon, de la banane, tout a augmenté et pourtant on nous dit que le pays avance. On avance vers quoi…? », lâche quasi révoltée une cliente.
Elle assure avoir de plus en plus de mal à remplir son maigre panier avec un budget quotidien de 3500 FCFA. Dans ce quartier où le taux de chômage est un des plus importants d’Abidjan, chaque sou compte.
À Yopougon, au marché de Siporex, le discours ne change pas beaucoup. « Maintenant que les gens de Cocody viennent faire leur marché ici, nous les habitants ne pouvons plus rien acheter ici…», lance une cliente. Il faut dire que là aussi, les prix ont tous augmenté et encore plus depuis l’annonce du gouvernement de l’augmentation du prix de l’électricité de 10%.

La flambée des prix en Côte d’Ivoire touche tout le monde
Ce sentiment d’une forte détérioration du pouvoir d’achat des Ivoiriens perturbe. Dans le même temps, le train de vie du gouvernement ne fait qu’exploser. Le Président Alassane Ouattara, dans l’opposition, promettait de ne gouverner la Côte d’Ivoire qu’avec 20 ministres. Aujourd’hui, le pays en compte plus de 34 et pas que. 99 sénateurs complètent ce tableau des dépenses de l’État ivoirien.
Les déclarations des ménagères et celles des vendeuses reflètent une réalité visiblement occultée par les pouvoirs publics au regard des choix stratégiques douteux qu’ils opèrent. Même s’il y en aura toujours pour défendre un bilan édulcoré par les nombreux investissements en infrastructures, la dureté de la vie en ce moment en Côte d’Ivoire est une réalité indiscutable.
« Les clientes croient qu’on se lève comme cela pour augmenter les prix », se défend une vendeuse avant de lancer « Nous aussi avons nos enfants à la maison à nourrir. Donc si nous achetons plus cher, on est obligé de vendre un peu plus cher. Ça n’a rien à avoir avec les fêtes de fin d’année…»
L’augmentation du prix du riz, aliment de base, sur certains marchés et dans les magasins, souligne le caractère généralisé de cette crise économique. La flambée des prix en Côte d’Ivoire touche tout le monde, des villages aux villes et c’est ce qui inquiète.
Ce n’est pas comme si le gouvernement ivoirien ne pompait pas l’argent du contribuable dans une organisation dénommée Soderiz qui n’a plus rien avoir avec sa version de 1974 qui permettait à la Côte d’Ivoire d’exporter du riz, tant le marché ivoirien en était bien pourvu. Plusieurs institutions dans ce pays alourdissent les charges de l’État sans jamais convaincre de la pertinence de leur existence.
Les lamentations des habitués des marchés en disent long sur le profond malaise créé par la situation. La flambée des prix en Côte d’Ivoire est une réalité qui mérite une attention bien plus sérieuse que les nominations à la tête de certaines institutions juste pour caser des amis à qui on veut assurer des revenus substantiels.
Les consommateurs notent avec mécontentement que la qualité de vie baisse à mesure que les prix augmentent, remettant en question l’efficacité des mesures gouvernementales.
Les prix des trajets de certaines courses en taxi dans le district d’Abidjan donnent le tournis. Pour parcourir Yopougon à Cocody, certains taxis ou compagnies de VTC facturent entre 5000 FCFA et 7500 FCFA. Avec l’annonce du gouvernement d’augmenter à hauteur de 10% le prix de l’électricité, la répercussion ne tardera pas à empirer la situation des menages.
Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à recevoir la CAN 2023, l’ambiance plombée par la cherté du cout de la vie risque de rendre l’évènement moins chaleureux.