Le Zimbabwe a franchi un pas décisif vers l’abolition de la peine de mort. Une nouvelle loi, publiée mardi dans le Journal officiel, interdit désormais aux tribunaux de prononcer des condamnations capitales, quelle que soit la gravité du crime commis. Cette décision marque une avancée significative pour les droits de l’homme dans le pays.
Zimbabwe : fin de la peine de mort
Cette loi historique a pour effet de commuer les peines de mort de tous les condamnés actuellement détenus. De plus, elle empêche toute réintroduction de la peine capitale, sauf en cas d’état d’urgence déclaré conformément à la Constitution.
« Aucun tribunal ne pourra infliger la peine de mort à quiconque, et ce, pour n’importe quel crime, peu importe la date de sa commission », stipule le texte de loi. Cette décision s’inscrit dans une tendance mondiale de plus en plus marquée vers l’abolition de la peine de mort, considérée comme une pratique cruelle et inhumaine.
Le Zimbabwe n’avait procédé à aucune exécution depuis 2005. Cependant, la peine de mort restait inscrite dans le code pénal. Cette nouvelle loi vient donc mettre fin à un long débat et à des années d’attente pour les défenseurs des droits de l’homme.
« Les tribunaux prononceront des peines appropriées en fonction des circonstances spécifiques », précise le Journal officiel. Cette disposition garantit que les auteurs de crimes graves seront toujours punis, mais sans recourir à la peine capitale.
Cette abolition de la peine de mort constitue une avancée majeure pour le Zimbabwe. Elle s’inscrit dans un contexte de réformes engagées par le gouvernement ces dernières années. Les défenseurs des droits de l’homme saluent cette décision et espèrent qu’elle inspirera d’autres pays africains à suivre cet exemple.