La situation à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, continue de se dégrader. Alors qu’un sommet virtuel était prévu ce mercredi 29 janvier pour tenter de trouver une solution à la crise, le président congolais, Félix Tshisekedi, a finalement décidé de ne pas y participer.
Goma : Félix Tshisekedi absent, la crise s’aggrave
Initialement, cette rencontre avait été organisée à l’initiative du Kenya dans le but de désamorcer les tensions entre la RDC et le Rwanda, suite à la prise de contrôle quasi totale de la ville de Goma par les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon Kinshasa. Cependant, l’Agence congolaise de presse (ACP) a annoncé dans l’après-midi que Félix Tshisekedi ne serait pas présent, évoquant des « raisons d’ordre du jour ».
Sur le terrain, la situation est critique. Les combats qui ont secoué la région ont fait plus de cent morts et près d’un millier de blessés, selon un bilan de l’AFP. Le M23 et l’armée rwandaise contrôlent désormais presque entièrement le centre et les environs de Goma.
« La situation de la ville de Goma semble désormais scellée : le M23 et l’armée rwandaise contrôlent désormais presque entièrement le centre et les environs. », a indiqué un journaliste de l’AFP sur place.
Depuis le début de cette nouvelle crise, Félix Tshisekedi est resté relativement silencieux. Son gouvernement a certes dénoncé une « déclaration de guerre » du Rwanda, mais a également réaffirmé sa volonté d’éviter un « carnage ». Ces derniers jours, Kinshasa et Kigali ont rompu leurs relations diplomatiques, rappelant leurs ambassadeurs respectifs.
« Son gouvernement a déclaré une « déclaration de guerre du Rwanda », tout en réaffirmant son désir d’éviter un « carnage ». », a précisé l’ACP.
Au-delà de l’aspect politique, c’est la population civile qui paye le plus lourd tribut à ces affrontements. Des milliers de personnes ont été déplacées, les infrastructures ont été endommagées et les accès aux services de base sont de plus en plus difficiles. La communauté internationale exhorte les parties prenantes à cesser les hostilités et à privilégier le dialogue pour trouver une solution pacifique à ce conflit.
L’absence de Félix Tshisekedi jette une ombre supplémentaire sur un conflit qui ne cesse de s’enliser.