La double nationalité, est incompatible avec les prochaines élections présidentielles en Centrafrique. On vient d’avoir la confirmation, à l’issue d’un entretien que Faustin-Archange Touadéra a accordé à la presse ce 30 mars 2025 au Palais de la Renaissance à Bangui.
Dans l’entretien, le Président Centrafricain demande aux futurs candidats ayant la double nationalité, d’abandonner l’une des nationalités au profit de la nationalité Centrafricaine. Faustin-Archange Touadéra, se défend contre la rumeur selon laquelle, il s’agirait d’une manœuvre afin « de nuire à ses potentiels adversaires » lors des prochaines élections présidentielles.
Pour Faustin-Archange Touadéra, ce principe d’exclusivité de la nationalité Centrafricaine, consacré dans la Constitution de 2023 obéit une certaine logique dans la gestion de la chose publique au sommet de l’Etat. Selon lui, « on ne peut pas accéder à la magistrature suprême de l’Etat Centrafricain en détenant à coté de la nationalité Centrafricaine, une autre nationalité ».
Faustin-Archange Touadéra qui cite l’exemple de certains pays qui ont déjà consacré le même principe dans leurs Constitutions, demande à ceux qui plaident pour l’abandon de celui-ci, d’arrêter « de tromper la population par des mensonges » qui ne vont rien changer dans le pays. Pour lui, « la Constitution de 2023 qui consacre ce principe doit être respectée » en Centrafrique.
S’agissant de cette question de la double nationalité, l’opposition démocratique a déjà prévu une grande marche pacifique ce 4 avril 2025 à Bangui. Dans leurs revendications, les opposants estiment que ce principe ne va pas favoriser l’organisation d’une élection crédible et inclusive en Centrafrique. C’est pour cette raison, que ces derniers exigent l’abandon de la Constitution de 2023 au profit de celle de 2016 en Centrafrique.