« Toute nouvelle année, est l’occasion de se pardonner, de resserrer les liens dans les foyers et dans la Nation », a indiqué Faustin-Archange Touadéra dans ses vœux du 31 décembre 2024 en Centrafrique. Il a donc exhorté les Centrafricains, « à cultiver l’amour, la paix, la tolérance, le patriotisme et l’unité nationale ».
Afin d’être fidèle à cette tradition, Faustin-Archange Touadéra a, conformément à l’article 65 de la Constitution Centrafricaine, pris « une mesure exceptionnelle portant remise gracieuse de peines et de libération » en faveur de certains compatriotes. Des citoyens qui, selon le President Centrafricain, sont « en conflit avec la loi et dont les condamnations sont intervenues avant le 31 décembre 2024 » en Centrafrique.
« J’ose croire », a indiqué Faustin-Archange Touadéra, que « les délinquants condamnés, bénéficiaires de cette mesure, ont eu l’occasion de réfléchir aux conséquences de leurs actes et auront désormais des comportements respectueux et dignes vis-à-vis de leurs concitoyens et de la République ».
Au-delà de cette mesure, Faustin-Archange Touadéra se plaint, des conditions de vie dans les prisons en Centrafrique. Pendant que nous prônons l’impunité zéro a-t-il indiqué, « il n’est pas rare de constater malheureusement la surpopulation carcérale et la détérioration des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi » en Centrafrique.
Le President Centrafricain profite de l’occasion, pour informer que, « la population carcérale à la date du 24 décembre 2024 se chiffre à 2.915 détenus dont 1.707 pour la seule Maison d’Arrêt de Ngaragba » à Bangui. Faustin-Archange Touadéra indique en outre, qu’un « dépistage des cas de maladies contractées en milieu carcéral montre un taux élevé de tuberculose et de maladies contagieuses qui nécessitent des mesures spécifiques soit d’isolement ». Des mesures nécessaires pour explique-t-il, « éviter la propagation de ces maladies soit un traitement en milieu hospitalier pour leur offrir des soins de qualité ».
En ce qui concerne cette mesure de grâce présidentielle, Faustin-Archange Touadéra explique, qu’elle « ne remet pas en cause » sa volonté « de lutter contre l’impunité, ni les droits des parties civiles » en Centrafrique. Il instruit alors, le Ministre de la Justice, « de prendre toutes les dispositions pour l’exécution » du décret signé par lui, dans « les meilleurs délais ». Pour finir son message de vœux, Faustin-Archange Touadéra demande à tous les Centrafricains, de réapprendre « à vivre ensemble, à nous faire confiance réciproquement, à unir nos cœurs pour construire notre pays, avec toutes les raisons d’espérer un avenir meilleur », a indiqué le President.