La défense de R. Kelly avait invoqué le dépassement du délai de prescription pour les poursuites contre son client. Malheureusement, une cour fédérale à Chicago a rejeté ce vendredi 26 avril les arguments de celle-ci et la condamnation à 20 ans de prison pour pédopornographie du chanteur américain a été confirmée en appel.
La condamnation de R. Kelly à 20 ans de prison pour pédopornographie confirmée en appel
Robert Sylvester Kelly alias R. Kelly fait partie de l’une des figures emblématiques de l’industrie musicale américaine et en particulier du Hip-Hop et RNB. Mais, son image a rapidement été ternie il y a des décennies par des soupçons de violences sexuelles sur des mineures. Les premières accusations contre le chanteur avaient émergé il y a plus de vingt ans. Il avait été inculpé en 2002 pour avoir filmé des actes sexuels entre lui et une jeune fille de 14 ans, mais finalement acquitté en 2008.
Même, sa maison de disques RCA, filiale de Sony Music, l’avait lâché début 2019 après un documentaire l’accusant de multiples agressions sexuelles et en février de la même année il avait été inculpé d’agressions sexuelles notamment sur des mineures. Les choses sont allées rapidement en en septembre 2021, avec sa condamnation pour avoir organisé pendant plusieurs années un ‘’système’’ d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des adolescentes. Pour ces faits, il purge déjà une peine de trente ans de réclusion criminelle.
Par la suite, l’artiste mondialement célèbre pour sa chanson ‘’I Believe I Can Fly’’ et ses 75 millions de disques vendus, avait longtemps régné sur le R&B, avait été reconnu coupable de production de contenus à caractère pédopornographique, ainsi que de détournement de mineur. Toutefois, le juge avait ordonné qu’il n’effectue qu’une seule année de prison supplémentaire après sa première peine de 30 ans. Cela lui laissait l’espoir de ne pas finir ses jours en cellule.
En outre, l’avocate du chanteur, Jennifer Bonjean, a tenté de démontrer le vendredi 26 avril que le délai de prescription pour les poursuites avait été dépassé. Mais cette demande a été rejetée par la cour fédérale de Chicago. ‘’Des années durant, Robert Sylvester Kelly a commis des violences sexuelles sur des jeunes filles mineures. En utilisant un schéma complexe pour faire taire les victimes, il a longtemps esquivé les conséquences. Ces crimes l’ont enfin rattrapé’’, précise-t-elle. Toutefois, la défense du chanteur a déclaré dans un communiqué qu’il ferait appel devant la Cour suprême de cette décision. ‘’Nous sommes déçus du jugement mais notre combat est loin d’être terminé’’, déclare-t-elle.