La récente montée des tensions entre le Burundi et le Rwanda mérite un autre regard. La critique de Gitega porte sur les allégations du président burundais Evariste Ndayishimiye, qui accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du mouvement RED-TABARA, basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les allégations du Burundi contre le Rwanda plongent l’Afrique de l’Est dans une crise diplomatique !
Les allégations burundaises sont graves ; elles impliquent le Rwanda du Président Paul Kagamé dans le soutien logistique, financier et matériel à un groupe rebelle activement engagé dans des opérations armées contre des civils. La réaction du gouvernement rwandais, via sa porte-parole Yolande Makolo, de rejeter catégoriquement ces accusations, montre la complexité des relations entre les deux pays et soulève des questions sur la dynamique de pouvoir et d’influence dans la région.
Ces tensions dépassent les frontières des deux pays. L’accusation de soutenir des groupes armés qui ont tué des enfants et des civils ajoute une couche d’horreur à la situation, exacerbant les sentiments d’animosité entre les populations du Rwanda et du Burundi. Cette hostilité pourrait miner les efforts de paix dans une région déjà fragilisée par des décennies de conflits.
Le contexte historique ne fait qu’ajouter à la complexité de la situation. Depuis la crise politique de 2015 au Burundi, les relations entre les deux nations sont tendues. La réciprocité des accusations, avec le Burundi qui accuse le Rwanda d’héberger et d’entraîner militairement ses opposants, et le Rwanda accusant le Burundi de collaborer avec les rebelles FDLR, souligne une méfiance profonde et mutuelle.
Le mouvement RED-TABARA, actif depuis la crise politique burundaise de 2015, représente un acteur clé dans cette dynamique. L’accusation selon laquelle le Rwanda soutiendrait ce groupe rebelle ajoute une dimension régionale à la crise burundaise, impliquant indirectement la RDC et, potentiellement, d’autres acteurs régionaux.
Le Rwanda est régulièrement accusé par ses voisins d’entretenir leurs agresseurs. Le Président Félix-Antoine Tshisekedi ne partirait par exemple pas en vacance avec Paul Kagamé accusé par la RDC de soutenir les rebelles qui massacrent ses populations.