Le premier Ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a exprimé la volonté du Burkina Faso de ancrer les droits humains dans sa culture. Une initiative qui vise à délocaliser les mentalités des Burkinabè par rapport à la notion des droits humains.
Le Burkina Faso exprime sa volonté de ancrer les droits humains dans sa culture
Le Burkina Faso souhaite désormais se recentrer sur ses propres valeurs et traditions. L’initiative provient de la rencontre que le premier Ministre a effectué avec la Commission nationale des Droits Humains (CNDH) le vendredi 26 janvier 2024.
En effet, le Premier ministre a insisté sur le besoin de prendre en compte le contexte et l’évolution de chaque société lorsqu’il s’agit des droits de l’homme. Il a énuméré les droits qui sont particulièrement importants pour les Burkinabè, tels que la sécurité face au terrorisme, le droit à la nourriture, à l’éducation, aux soins de santé, et à la liberté de déplacement.
En suite, Kyélèm de Tambèla a remis en question la pertinence de la Constitution actuelle, affirmant que la population ne la comprend pas car elle n’est pas adaptée au contexte burkinabè. Il a critiqué l’application d’un droit néocolonial qui, selon lui, est issu des Romains et adopté par les Occidentaux, imposé aux populations burkinabè.
En plus, l’autorité a souligné que, dans le contexte actuel, la principale liberté à préserver est la liberté de vivre, remettant en question d’autres concepts tels que la liberté d’expression en fonction des critères burkinabè ou importés.
Par ailleurs, la présidente de la CNDH, Gonta Alida Henriette Da, a expliqué que l’objectif de l’audience était de présenter au Chef du Gouvernement le collège des commissaires pour le nouveau mandat et d’expliquer le rôle de conseil que la CNDH joue auprès de l’exécutif.