Dans la soirée de ce mercredi 18 décembre 2024, Kley Saley a exprimé son indignation face à une situation qu’il juge inacceptable. Le chanteur ivoirien est remonté contre le BURIDA (Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur), qui lui aurait versé la somme de 87 000 FCFA pour l’année 2024.
Kley Saley dénonce une injustice du BURIDA : « 87 000 FCFA, c’est méchant »
C’est une grande frustration pour Kley Saley d’autant plus vive qu’il affirme que certains de ses collègues du milieu artistique ont perçu des montants nettement plus élevés en droits d’auteur. Selon une note d’information de l’institution, l’un d’entre eux aurait même reçu 29 millions de FCFA. Par ailleurs, le BURIDA a annoncé avoir recouvré plus de 2 milliards de FCFA, avec des répartitions entamées depuis le 15 décembre dernier. Face à cet écart entre ce qu’il a perçu et le montant total collecté, Kley Saley crie au scandale.
Une situation particulière selon le BURIDA
Cependant, le cas de Kley Saley s’inscrit dans un contexte spécifique. Selon le BURIDA, il est classé parmi les artistes bénéficiant d’un traitement social. Cette année, l’institution a décidé d’accorder un forfait de 87 000 FCFA aux artistes qui n’étaient pas en activité ou qui n’ont pas déclaré leurs spectacles. Une mesure qui n’a fait qu’exacerber la colère de l’artiste.
« Avec tous ces milliards collectés ces derniers temps… Vous allez venir donner 87 000 francs à un artiste et lui dire qu’il fait partie des cas sociaux ? Moi, Kley Saley, un cas social ? Un artiste qui tourne. C’est méchant », a-t-il confié avec colère selon Abidjanshow.
Le rôle crucial des déclarations d’activités
Fadal Dey, membre statutaire du BURIDA, a expliqué que Kley Saley n’avait pas déclaré ses spectacles, ni leurs dates ni leurs lieux. Ce manque de déclaration aurait empêché l’institution d’effectuer les recouvrements nécessaires pour lui verser des sommes plus importantes.
Barthélémy Inabo, un autre acteur du secteur, a insisté sur l’importance pour les artistes de fournir au BURIDA des preuves de leurs prestations. « On appelle cela des programmes. C’est sur cette base que les droits sont payés », a-t-il rappelé.
Des recours encore possibles
Malgré la situation, des recours restent possibles. « Il suffit d’écrire au Directeur Général du BURIDA, en joignant les preuves de vos activités, et votre situation pourra être réévaluée. Sinon, le BURIDA ne distribue plus d’argent sans justificatifs. Il paie les droits récupérés sur vos activités. Si vos prestations rapportent un million, le BURIDA ne retient que 30 % pour son fonctionnement. Le reste revient à vous et à vos collaborateurs, arrangeurs, etc. », a-t-il précisé.