L’annulation de la cérémonie de remise du Doctorat Honoris Causa à Kémi Séba par une université privée en République Démocratique du Congo soulève des questions sur l’ingérence étrangère. L’activiste panafricaniste dénonce une tentative de censure orchestrée par des puissances néocoloniales. Les autorités congolaises justifient leur décision par des irrégularités présumées.
Une cérémonie sous tension
La cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa à Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été brusquement interrompue. L’événement, qui se déroulait dans une université privée de la République Démocratique du Congo, a été suspendu par le Ministère congolais de l’Enseignement Supérieur. Cette décision a suscité une vive réaction de la part de l’activiste panafricaniste, qui y voit une manœuvre politique.
Selon Kémi Séba, cette annulation est une preuve de l’efficacité de son combat contre le néocolonialisme. Il accuse la France d’être derrière cette décision, affirmant que l’ambassade de France a fait pression sur les autorités congolaises. « Je ne pouvais pas rêver plus belle, plus grande publicité et plus grande illustration de la justesse de notre combat que la néocolonialité », a-t-il déclaré.
Les autorités congolaises, quant à elles, justifient leur décision par des irrégularités présumées dans l’attribution de ce titre honorifique. Le Doctorat Honoris Causa est une distinction qui récompense des contributions académiques ou scientifiques notables. L’annulation de cette cérémonie soulève des questions sur l’autonomie des universités africaines et l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays.
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Réactions et accusations
L’avocat français de Kémi Séba, Juan Branco, a également exprimé son indignation face à cette annulation. Il estime que « l’Élysée vient de commettre, une nouvelle fois, une funeste erreur ». Cette affaire met en lumière les tensions entre les activistes panafricanistes et les anciennes puissances coloniales.
Kémi Séba, président de l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Urgences panafricanistes’’, affirme que cette annulation ne le découragera pas. Il est déterminé à poursuivre son combat pour la souveraineté africaine. « Le combat pour la souveraineté africaine, on va le mener jusqu’au bout », a-t-il martelé.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions croissantes entre certains pays africains et la France. Elle soulève des questions sur l’influence de la France en Afrique et sur la légitimité des accusations de néocolonialisme.