L’activiste ivoirienne, Pulchérie Gbalet a jugé insuffisante l’aide de l’Etat dans le relogement des déplacés de l’opération de déguerpissement à Abidjan.
Déguerpissement à Abidjan : Pulchérie Gbalet peste contre le soutien insignifiant de l’Etat aux déguerpis
L’opération de déguerpissement à Abidjan continue de susciter les réactions en Côte d’Ivoire. En Conseil des ministres la semaine dernière, le gouvernement a annoncé une mesure phare concernant l’accompagnement des déplacés. Il s’agit de l’octroi d’une enveloppe financière de 250 000 franc CFA par ménage afin de les aider à se reloger.
Une mesure insuffisante selon Pulchérie Gbalet. « La première mesure dit qu’on va donner 250 000 francs CFA à chaque ménage. Et ces 250 000 francs répondent à quoi ? Avec 250 000 francs, aujourd’hui à Abidjan, on ne peut loger que dans un quartier précaire. Donc, on déplace les gens pour les envoyer là où on va les déplacer encore. Ce n’est pas logique. Et ce n’est pas ça, le développement. Ça, finalement, c’est faire la guerre aux pauvres », a-t-elle déclaré à RFI.
Afin de pousser l’Etat à faire mieux pour les personnes affectées, la militante a fondé une coalition d’ONG pour les déguerpis afin de demander des indemnisations et ou formuler des recours en justice.
Malgré la fronde sociale, le ministre – gouverneur du District d’Abidjan, Cissé Ibrahima Bacongo poursuit son opération. Après Gesco, Mossikro, Boribana, le quartier des ferrailleurs d’Anoumabo a reçu la visite des pelleteuses. Dans cette démarche, le successeur de Robert Mambé Beugré a reçu le soutien d’Alain Lobognon, ancien ministre des Sports.