Au Niger, le Service inter-régional de la police judiciaire (SIRPJ) de Zinder a porté un coup dur à la cybercriminalité en démantelant un réseau de 15 escrocs qui a escroqué plus de 133 millions de francs CFA à 17 victimes.
Un vaste réseau d’escrocs démantelé, 133 millions FCFA récupérés au Niger
Opérant depuis fin 2022, ce réseau sophistiqué usurpait l’identité de personnalités influentes pour soutirer de l’argent à leurs victimes au Niger. Les escrocs se faisaient passer pour des hautes autorités du pays, dont des ministres, des directeurs généraux ou encore des chefs traditionnels, promettant de faux marchés publics en échange d’avances financières.
Douze suspects, dont quatre femmes, ont été interpellés. Les enquêteurs ont également saisi un véhicule, des téléphones portables et des gris-gris, utilisés par l’un des membres pour des pratiques occultes.
En effet, le mode opératoire de ce rocambolesque réseau est bien rodé. Les escrocs utilisaient le plus souvent des applications comme TrueCaller pour afficher de fausses identités lors des appels, renforçant ainsi la crédibilité de leurs arnaques. Une fois l’argent reçu, ils disparaissaient sans laisser de trace.
Les investigations menées par les enquêteurs ont révélé que ce réseau était structuré de manière hiérarchisée, avec des tâches bien réparties entre les membres. Certains étaient chargés de collecter les informations sur les personnalités à usurper, d’autres d’identifier les victimes potentielles et d’autres encore de récupérer l’argent.
Cette opération démontre l’ampleur de la cybercriminalité au Niger et la nécessité de renforcer la lutte contre ce phénomène. Elle souligne également l’importance de la collaboration entre les forces de l’ordre et la population pour démanteler ces réseaux.
À noter que les forces de l’ordre sont toujours en état de veille en vue de mettre fin à la cybercriminelle au Niger. En fin 2024, précisément en décembre, neuf individus ont été mis aux arrêts pour escroquerie électronique. Ces derniers ont été interpellés par les agents de la Direction de la police judiciaire (DPJ), en collaboration avec la Division de la cybercriminalité et la Division de recherche avec un préjudice total de 40.609.000 FCFA à 54 victimes.