Le Rwanda, a exprimé de vives critiques à l’égard de la gestion du conflit en République démocratique du Congo (RDC) par la communauté internationale, lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU, jeudi. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe a dénoncé un manque d’impartialité dans les rapports sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et a réaffirmé la nécessité pour son pays de maintenir ses « mesures défensives ».
Kigali fustige la « partialité » de l’ONU dans la gestion de la crise en RDC et justifie ses actions sécuritaires
Dans une intervention, le chef de la diplomatie rwandaise a reproché à la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) son « échec à neutraliser les groupes armés », en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Il a accusé Kinshasa d’avoir intégré des combattants FDLR dans son armée et de leur fournir « armes, ressources et une plateforme pour poursuivre leur idéologie génocidaire ». A en croire le représentant de Kigali, la Mission onusienne au Congo a échoué à mettre en œuvre son mandat depuis 25 ans.
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En mettant en avant les nombreuses violences et discriminations dont seraient victimes les populations Tutsi en RDC, le ministre rwandais s’est demandé où était la force de l’ONU lors de l’incendie de 300 maisons de Congolais Tutsi à Masisi en 2023 ainsi que les autres exactions dont ce peuple a été victime. Toutefois, l’envoyé de Paul Kagame a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur des initiatives régionales pour la paix. Le ministre a de ce fait salué la fusion des processus de Luanda et de Nairobi décidée lors du sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en février dernier.
Olivier Jean Patrick Nduhungirehe n’a également pas manqué d’exprimer son soutien à la mise en place d’un panel élargi de facilitateurs sous l’égide de l’Union africaine pour encadrer le dialogue politique en RDC.