La Directrice Générale adjointe de WAPCO-Niger, Moumouni Ibra Hadiza et quatre compatriotes sont toujours gardés au Bénin. Malgré la sortie musclée des autorités nigériennes qui ont exigé leur libération, les mis en cause sont encore dans les mains de la police béninoise et seront incessamment présentés au Procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Bénin – Niger : Moumouni Ibra Hadiza et ses coaccusés bientôt devant le PS de la Criet
Interpellés pour présence frauduleuse sur la plateforme de chargement du brut nigérien à Sèmè-Podji (Bénin), la Directrice Générale adjointe de WAPCO-Niger, Moumouni Ibra Hadiza et ses coaccusés sont loin du bout du tunnel. Aux dernières nouvelles, le Procureur spécial (PS) de la Criet ne compte pas lâcher aussi facilement l’affaire. D’ailleurs, les intéressés sont toujours gardés. RFI révèle qu’ils seront écoutés par le Procureur ce mercredi ou demain jeudi.
Loin de leur pays, les cinq Nigériens vont affronter le magistrat sur les faits qui pèsent contre eux. Dans une déclaration publique en date du 6 juin 2024, le Procureur a justifié l’interpellation des cinq Nigériens par une entrée frauduleuse sur le site de chargement du pétrole. Ils se seraient volontairement soustraits du dispositif de contrôle installé à l’entrée principale du site.
Dans la même déclaration, le PS a évoqué une situation qui pourrait bien compliquer le cas des mis en cause. « Les investigations se poursuivent pour déterminer les motivations réelles des mis en cause dans un contexte où des informations récurrentes font état de la planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’État du Bénin », a-t-il confié.
Pour justifier la présence de ses citoyens sur le site de chargement, le Niger indique qu’ils étaient « en mission officielle de supervision et de contrôle des chargements sur demande expresse et insistance de la China National petroleum Corporation (CNPC) ». En protestation à l’arrestation de ses cinq citoyens, le Niger a menacé de suspendre le projet Pipeline.